Analyse

L'Afrique discute de la crise climatique « qui affecte le sort du continent »

- Les dirigeants des pays africains et des organisations non gouvernementales du continent se sont réunis à Libreville, la capitale du Gabon, pour parler des catastrophes causées par le changement climatique sur le continent

1 23  | 31.08.2022 - Mıse À Jour : 02.09.2022
L'Afrique discute de la crise climatique « qui affecte le sort du continent »

Ankara

AA/Yaoundé

Les participants discuteront des étapes vers la résolution de cette crise lors de la Semaine africaine du climat (ACW), qui durera jusqu'au 2 septembre.

Des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement, du Programme des Nations Unies pour l'environnement, de la Banque mondiale, de l'Union africaine, de la Banque africaine de développement et de la Commission économique africaine des Nations Unies assistent à la réunion organisée par les Nations Unies (ONU).

Dans la lutte contre la crise climatique sur le continent, les pays développés attendent des engagements de financement envers les pays pauvres, ainsi que le renforcement de la résilience aux risques climatiques, l’accélération de la transition vers de faibles émissions et le renforcement des partenariats pour résoudre les problèmes urgents.

Les organisations non gouvernementales, qui ont pour point de vue commun que l'Afrique est le continent qui a le moins causé la crise climatique mais qui en a le plus souffert, souhaitent que les pays développés respectent leurs engagements d'apporter 100 milliards de dollars de soutien aux pays pauvres du continent pour combattre la crise climatique.

  • Du changement climatique à la catastrophe climatique en Afrique

Selon un rapport récemment publié par l'UNICEF, le nombre de personnes qui n'ont pas eu accès à l'eau potable en Éthiopie, au Kenya et en Somalie au cours des 6 derniers mois en raison de la sécheresse est passé de 9,5 millions à 16,2 millions. Par ailleurs, le risque d'épidémies a commencé à augmenter dans la région.

Le rapport avertit que 40 millions d'enfants sont confrontés à des pénuries d'eau extrêmes en raison des sécheresses au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nigeria.

Dans le rapport, qui attirait l'attention sur l'augmentation extraordinaire des prix de l'eau dans les pays continentaux, il était indiqué que des millions de personnes étaient exposées à des maladies liées à l'eau en raison de la diminution des ressources en eau de plus de 40 % au cours des 20 dernières années en raison au changement climatique dans toute la région du Sahel en Afrique.

D'autre part, alors que des centaines de personnes ont perdu la vie à cause des fortes pluies dans certains pays, notamment au Soudan, des milliers de maisons ont été détruites et des centaines de milliers d'hectares de terres ont été endommagés.

En raison du changement climatique, la ville égyptienne d'Alexandrie risque d'être inondée. Aussi, à cause de la chaleur extrême présente en Égypte en 2021, il y a eu une baisse de plus de 50 % de la production de produits agricoles.

  • Le continent qui pollue le moins le monde mais en pâtie le plus : l'Afrique

Selon le rapport de la Climate Policy Initiative (CPI), le continent africain, qui ne produit que 3 % des émissions de dioxyde de carbone alors qu'il compte un cinquième de la population mondiale, est la région la plus touchée par la crise climatique.

Toutefois, les pays continentaux n'ont reçu que 12 % du soutien monétaire qui devrait provenir des pays développés dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.

Le continent, qui aurait besoin d'au moins 250 milliards de dollars par an, n'a reçu que 29 milliards de dollars d'aide financière en 2020.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), qui s'est tenue à Glasgow, en Écosse, en novembre 2021, avec la participation de 30 000 personnes de plus de 100 pays, les pays riches se sont engagés à fournir 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres dans leur lutte contre la crise.

Lors de la conférence, où de nombreuses décisions ont été prises, principalement pour réduire l'utilisation des combustibles fossiles, réduire les émissions de carbone et mettre fin à la déforestation, plus de 100 pays, à l'exclusion de l'Inde, de la Chine et de la Russie, qui figurent parmi les pays les plus émettant du méthane, ont convenu de réduire leurs émissions de gaz méthane de 30 % d'ici 2030.

*Traduit du turc par Nursena Karakaya

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