AA / New York / Mücahit Oktay - Muhammet Torunlu

La Russie a condamné mercredi les frappes israéliennes au Liban qui ont fait des centaines de morts et de blessés, tandis que les États-Unis ont appelé à l’arrêt des hostilités entre Israël et le Liban de part et d’autre de la Ligne bleue.

‘’Nous condamnons fermement l'offensive militaire et les provocations à grande échelle contre le Liban, un pays ami’’, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu consacrée à la situation au Moyen-Orient.

‘’Israël a affirmé que le but des frappes sur le Liban était de permettre aux familles israéliennes de rentrer chez elles dans le Nord, mais l’état-major de l’armée israélienne a déclaré que ces frappes étaient menées en prévision d'une invasion terrestre’’, a fait observer le diplomate russe.

Et d’ajouter que ‘’l'arrêt de la guerre on ne peut plus imminente au Moyen-Orient n'est possible qu'en arrêtant l'effusion de sang dans la bande de Gaza’’.

De son côté, le représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, Robert Wood a déclaré que Washington était extrêmement préoccupé par l'escalade des affrontements entre le Hezbollah et Israël, appelant à l’arrêt des hostilités entre les deux parties de part et d’autre de la Ligne bleue.

‘’Notre objectif est clair : empêcher le déclenchement d'une guerre à grande échelle qui, selon nous, n'est pas dans l'intérêt du peuple israélien ou du peuple libanais’’, a-t-il insisté.

Et le diplomate américain d’ajouter : ‘’Nous sommes extrêmement préoccupés par les informations faisant état de centaines de civils libanais tués’’.

Robert Wood a souligné l’impératif pour toutes les parties de se conformer au droit international humanitaire et de prendre toutes les mesures pour minimiser les dommages causés aux civils, particulièrement dans les zones densément peuplées.​​​​​​

Depuis lundi matin, l'armée israélienne a lancé l'attaque ‘’la plus violente, la plus étendue et la plus intensive’’ contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an, qui a fait 640 morts - dont des enfants et des femmes - et 2505 blessés ainsi que 390 000 déplacés.

Pour la première fois depuis le début du conflit, le Hezbollah libanais a revendiqué mercredi matin un tir de missile sur la ville israélienne de Tel-Aviv.

Le parti libanais a annoncé avoir visé avec un missile balistique de type Qader-1 le quartier général du Mossad (service de renseignement israélien), dans la banlieue de Tel-Aviv.

Les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, se livrent depuis le 8 octobre à des échanges quotidiens de tirs d'obus avec l'armée israélienne, de part et d'autre de la ‘’Ligne bleue’’ séparant les deux pays, ce qui a entraîné des centaines de morts et de blessés, pour la plupart du côté libanais.

Ces factions exigent la fin de la guerre qu'Israël mène, avec le soutien de Washington, contre la bande Gaza depuis le 7 octobre ; guerre qui a fait plus de 137 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.​​​​​​​​​​​​​​

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail