La domestication du chien a favorisé des mutations génétiques délétères
C'est surtout le souci d'avoir des chiens de race qui a favorisé la maintien de mutations scientifiques nuisibles pour la santé de l'animal
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Tunis
AA/Tunis
La domestication du chien a eu des effets négatifs sur ses gènes et sa santé, révèle une récente étude américaine.
La sélection des chiens par l'homme a favorisé le maintien de mutations génétiques pouvant conduire à des troubles du développement et d'autres risques pour la santé, rapporte le site "Sciences et avenir".
Les chiens de race sont sélectionnés selon des critères de race parfois au détriment de la bonne santé des gènes, rappelle la même source ajoutant qu'une récente étude américaine a montré que la domestication a favorisé le maintien de mutations génétiques délétères dans l'ADN du chien.
Fait qui revient, simplement à dire que les chiens domestiques sont plus porteurs de maladies génétiques que les canidés sauvages (loups gris et chiens sauvages).
Expliquant ce constat, le site souligne que dans le cas des chiens de race, l'Homme a veillé, pour obtenir chez eux des traits caractéristiques, à les sélectionner sur leur physique, générations après générations (principalement depuis le 18e siècle en Europe).
Cette sélection artificielle est à l'origine de la mauvaise santé de certains chiens, pouvant être causée par des problèmes morphologiques - comme c'est le cas avec les "hypertypes", tels les bouledogues - mais surtout par des problèmes génétiques, précise la même source.
Ainsi, les chiens de berger porteur d'une anomalie sur le gène MDR peuvent être mortellement intoxiqués par certains médicaments vétérinaires courants, alors que la plupart des chiens de races sont susceptibles de développer une grave maladie en vieillissant, causant une paralysie d'abord au niveau de l'arrière-train, puis remontant jusqu'au cœur, ce qui cause la mort par arrêt cardiaque.
Cette maladie handicapante et mortelle, appelée myélopathie dégénérative, a également pour origine un gène muté : SOD1, relève, encore Sciences et Avenir avant de conclure que "Tous ces problèmes ont évidemment été favorisés par la reproduction entre individus apparentés et donc par la consanguinité".