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Les familles de Cheikh Jarrah rejettent la proposition de la Cour suprême d’Israël d'évacuer leurs maisons

- Après d'intenses délibérations qui ont duré plusieurs jours

Abdel Ra'ouf D. A. R. Arnaout  | 02.11.2021 - Mıse À Jour : 02.11.2021
Les familles de Cheikh Jarrah rejettent la proposition de la Cour suprême d’Israël d'évacuer leurs maisons

Quds

AA / Jérusalem

Les familles palestiniennes, du quartier Cheikh Jarrah de Jérusalem-Est, ont annoncé leur rejet de l'offre de “règlement“ proposée par la Cour suprême d’Israël concernant l'évacuation de leurs maisons dans le quartier, au profit des colons.

Les familles palestiniennes ont révélé leur décision, lors d'une conférence de presse qu'elles ont tenue dans le quartier de Cheikh Jarrah.

La militante palestinienne de Jérusalem, Muna al-Kurd, a lu une déclaration au nom des familles de Cheikh Jarrah menacées d'expulsion de leurs maisons, qui, selon elle, a été formulée après des délibérations intensives qui ont duré plusieurs jours avec les avocats.

Al-Kurd ont déclaré lors de la conférence de presse : “nous avons rejeté à l'unanimité le règlement proposé par le tribunal de l'occupation, qui aurait fait de nous des locataires protégés, auprès de l'association de colons (Nahalat Shimon) et ouvre la voie progressivement à la confiscation de nos droits sur nos terres".

Et d’ajouter : “ce refus découle de notre croyance en la justesse de notre cause et de notre droit à nos maisons et à notre patrie, malgré l'absence de garanties tangibles pour renforcer la présence palestinienne à Jérusalem occupée par quelques parties ou institutions que ce soit“.

Al-Kurd a également fait savoir : “nous réalisons que les tribunaux de l'occupation éludent leur responsabilité de rendre la décision finale et nous obligent à choisir entre l’expulsion de nos maisons ou la soumission à un accord injuste, qui n'est rien d'autre qu'une extension des politiques coloniales visant à fragmenter la solidarité sociale réalisée par le peuple palestinien lors du dernier acte de résistance, et une tentative de détourner l'attention du plus grand crime : le nettoyage ethnique perpétré par l'occupation et ses colons“.

La militante palestinienne a également déclaré : "nous n'acceptons pas que l'image d'une occupation juste soit promue à nos dépens, et nous n'accepterons pas de demi-mesures".

Le règlement du tribunal, datant du mois dernier, stipule que jusqu'à ce qu'une décision finale sur les droits de propriété soit rendue, l’association israélienne Nahalat Shimon sera considérée comme le propriétaire du terrain, tandis que les familles palestiniennes de Cheikh Jarrah seront des locataires protégés, non pas des propriétaires.

Nahalat Shamoon s'engage à s'abstenir de prendre des mesures d'expulsion, jusqu'à l'achèvement des procédures de règlement ou jusqu'à la fin d’un délai de 15 ans à compter de la date de signature de l'accord de règlement.

La Cour suprême israélienne avait fixé la date limite pour recevoir la réponse des familles palestiniennes à leur proposition jusqu’à la journée du mardi.

Le tribunal a indiqué que si les familles et l'association de colonisation n'étaient pas d'accord avec sa décision, il prendrait une décision sur la base des recours des familles contre les expulsions de leurs domiciles, sans préciser de date.

Les familles occupent leurs habitations depuis 1956, en vertu d'un accord avec le gouvernement jordanien de l'époque et l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine, UNRWA.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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