AA / Istanbul / Jomaa Younis et Mohammad Sio
Le bureau des médias du gouvernement palestinien à Gaza a accusé lundi Israël d'exacerber les souffrances des enfants palestiniens par son génocide et son blocus persistant, qui ont conduit à une malnutrition aiguë généralisée affectant plus de 65 000 enfants hospitalisés sur 1,1 million confrontés quotidiennement à la faim.
Israël "utilise la famine et la soif comme armes de guerre systématiques contre les civils, en violation flagrante du droit international humanitaire", a déclaré le bureau dans un communiqué.
La même source ajoute que "la fermeture continue des postes frontières a provoqué une détérioration catastrophique des conditions de santé, en particulier chez les enfants et les nourrissons".
Le bureau a imputé l’entière responsabilité à Israël de l’aggravation de la catastrophe humanitaire et de la "mise en danger de la vie de centaines de milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées en raison du manque de nourriture, de médicaments et d’eau potable".
La déclaration appelle à la réouverture immédiate et inconditionnelle de tous les points de passage frontaliers vers Gaza pour permettre l'entrée urgente de l'aide humanitaire, des compléments nutritionnels et des fournitures médicales, en particulier pour les enfants et les patients gravement malades, "pour sauver des vies et mettre fin à l'effondrement humanitaire catastrophique".
Depuis le 2 mars, Israël maintient la fermeture des principaux points de passage de Gaza, coupant l'approvisionnement en nourriture, en médicaments et en aide humanitaire, ce qui entraîne une détérioration sans précédent des conditions humanitaires, selon les rapports des organisations de défense des droits de l'homme.
L'armée israélienne a repris les bombardements sur Gaza le 18 mars, en violation de l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers conclu avec le Hamas le 19 janvier dernier.
Plus de 52 300 Palestiniens ont été tués à Gaza lors d’une attaque israélienne brutale depuis octobre 2023, la plupart d’entre eux étant des femmes et des enfants.
La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre d'agression contre l’enclave.