Türkİye, Politique

Erdogan : de nombreux pays occidentaux continuent de rester silencieux à l'égard d'Israël

- "Malheureusement, il y a aussi des pays parmi les alliés de l'OTAN qui se tiennent du côté d'Israël. Nous sommes aux États-Unis en ce moment même et les États-Unis sont l'un de ces pays"

Hakan Çopur  | 26.09.2024 - Mıse À Jour : 27.09.2024
Erdogan : de nombreux pays occidentaux continuent de rester silencieux à l'égard d'Israël

Washington DC

AA / New York / Hakan Çopur

Le Président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, qui se trouvait à New York pour la 79e Assemblée générale des Nations unies (ONU), a accordé une interview à Keir Simmons de la chaîne américaine NBC News.

Dans son interview, Erdogan a déclaré à propos des relations entre la Türkiye et la Russie et de la décision de la Türkiye de participer à la réunion des BRICS qui se tiendra en Russie en octobre en tant qu'invité .

"Nos relations avec la Russie sont multidimensionnelles. Nous avons des relations dans les domaines politique, économique, culturel et de l'industrie de la défense", a-t-il expliqué.

Il a ajouté que la solidarité et la coopération économique entre les deux pays continuent de se développer chaque jour.

Concernant la guerre israélienne à Gaza, le Chef de l'Etat turc a dénoncé l'inaction de certains pays occidentaux.

"De nombreux pays occidentaux continuent de rester silencieux à l'égard d'Israël".

Et de poursuivre: "Malheureusement, de nombreux pays occidentaux continuent de rester silencieux à l'égard d'Israël et n'ont pas élaboré de position à son égard. Malheureusement, il y a des pays parmi les alliés de l'OTAN qui se tiennent du côté d'Israël. Nous sommes aux États-Unis et les États-Unis sont l'un de ces pays".

Le dirigeant turc a également mis l'accent sur les massacres perpétrés par Israël à Gaza.

Il a répondu à une question sur les relations de la Türkiye avec le Hamas en ces termes :

"Nous sommes contre les terroristes. Mais je suis l'un des dirigeants qui connaissent bien le Hamas. Je n'ai jamais qualifié le Hamas d'organisation terroriste et je ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste à l'heure actuelle, car le Hamas est un groupe de résistance qui tente de protéger son territoire. Par conséquent, comment puis-je qualifier un tel groupe de résistance d'organisation terroriste ?".

Sur les événements du 7 octobre, Erdogan a souligné qu'il ne fallait pas oublier les souffrances du peuple palestinien avant cette date.

"Depuis les années 1947 jusqu'à aujourd'hui, la Palestine est arrivée à ce jour en perdant ses terres. Lorsque nous examinons les coulisses, nous devons malheureusement connaître les raisons qui ont préparé ces conditions pour le 7 octobre. Nous devons bien les comprendre. Et je me demande combien de Palestiniens ont été tués ici, combien de Palestiniens ont été massacrés, lorsque nous examinons les coulisses de tout cela, la situation atteint des endroits très différents."

Il a regretté que le président américain Joe Biden critique Israël d'une part, mais le soutient de différentes manières d'autre part, et a rappelé que les États-Unis fournissent des armes et des munitions à Israël et envoient des porte-avions en Méditerranée pour soutenir Israël.

Sur les élections aux États-Unis, le président turc a fait savoir que la coopération se poursuivrait quel que soit le vainqueur des élections :

"En tant que gouverneurs de pays, de nations et de peuples, il ne nous est pas possible de penser différemment. Au niveau mondial, la position des États-Unis est claire, la position de la Russie est claire. Nous continuerons à entretenir des relations étroites avec toutes les administrations."

- "Les États-Unis ne veulent pas que l'Ukraine rejoigne l'OTAN"


A la question de savoir comment Ankara envisage l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, le président Erdogan a déclaré qu'il examinerait les mesures prises par tous les pays de l'OTAN à cet égard.

"Tout d'abord, l'Amérique ne veut pas que l'Ukraine devienne membre de l'OTAN. De nombreux pays de l'OTAN ne veulent pas que l'Ukraine devienne membre de l'OTAN. Nous devons prendre notre décision en reconnaissant ces faits."

Déclarant que la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN est une question à trancher en l'examinant de manière approfondie, Erdoğan a poursuivi :

"Lorsque nous examinons ces faits, nous constatons qu'il ne s'agit pas de questions qui doivent être abordées avec enthousiasme. Lorsque nous prenons des décisions sur ces questions, nous prenons bien sûr en compte la position de tous les membres de l'OTAN et nous prenons nos décisions en conséquence. À l'heure actuelle, nous prenons notre décision finale en fonction de l'évolution de la situation, de la position de tous les pays de l'OTAN à mon égard et de celle des autres pays. Ces décisions ne sont pas prises dans l'excitation ».

A la question de Simmons, "Avez-vous pris une décision sur cette question ?" , Erdogan a répondu "Non".


* Traduit du turc par Tuncay Çakmak

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