AA - Gaziantep (Turquie)
De nombreux enfants blessés lors d'attaques du régime dans la ville syrienne d’Alep portent les traces de la guerre civile sur leurs corps.
L’agence Anadolu (AA) a réalisé des entretiens avec des enfants d’Alep qui se sont réfugiés dans la province turque de Gaziantep, dans le sud-est du pays.
La plupart d’entres-eux ont été blessés par des bombes qui ont frappé et détruit leur foyer.
Certains sont dans un état qui les pousse à ne pas vouloir mettre les pieds dehors. Leur seul souhait étant de retrouver leur santé, et de pouvoir de nouveau se promener tranquillement dans la rue.
Neda Kurdiye, âgée de treize ans, a été blessée au visage quatre ans auparavant, lors d’une attaque aérienne du régime, à Alep.
Après l’attaque, le visage de la petite fillette est devenu méconnaissable.
Lors d’un entretien avec l’AA, Neda a exprimé son souhait de « devenir belle ».
« Quand je sors dans la rue, tout le monde m’interroge concernant mon visage. Ils se moquent de moi. Je veux être opérée et devenir belle. Ils [les forces du régime] ont largué un baril explosif sur notre maison. Ma mère et moi avons été blessées. Je veux être opérée et retrouver mon visage d'avant »,a-t-elle déploré.
Aicha Mohammed est une autre fillette d’Alep qui a été blessée à la tête et au visage lors d’une attaque aérienne.
La fillette qui s’est réfugiée 4 ans auparavant à Gaziantep, a été gravement blessée au niveau du crâne.
J’ai été la seule à sortir vivante de l’attaque. Mon père et nos proches sont tous morts. Nous sommes venues nous réfugier ici avec ma mère. Je veux vivre une belle vie ici. Nous vendons des mouchoirs dans les rues, nous avons beaucoup de difficultés »,a-t-elle confié.
Pour sa part, Nada Ubeyd, âgée de sept ans, a perdu un bras et a été grièvement blessée au niveau du visage et en différentes parties de son corps, dans une attaque aérienne, quatre ans auparavant.
Elle s’est réfugiée en Turquie Il y a sept mois, en compagnie de sa famille.
Nada affirme vouloir vivre une vie normale comme tous les autres enfants, soulignant son besoin permanent de soutien, à cause de l'amputation de son bras.
« Je ne me souviens pas de ce qui m’est arrivée. J’avais trois ans à l’époque. Je veux être bien. Je vivre comme les autres enfants »,a-t-elle conclu.