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Budget 2025: le Gouvernement français confirme des mesures d'économies pour les fonctionnaires

– Gel du point d’indice, suppression d’une prime et baisse de l’indemnisation des arrêts maladies figurent parmi les décisions annoncées

Ümit Dönmez  | 29.01.2025 - Mıse À Jour : 29.01.2025
Budget 2025: le Gouvernement français confirme des mesures d'économies pour les fonctionnaires

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Le ministre français de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, a confirmé mercredi 29 janvier sur RTL plusieurs mesures d’économies visant la fonction publique en 2025, notamment le gel du point d’indice, la suppression de la prime Gipa et la réduction de l’indemnisation des arrêts maladies.

L’indemnisation des fonctionnaires en arrêt maladie passera de 100 % à 90 %, a précisé le ministre. « C’est un amendement qui a été voté au Sénat et que j’ai défendu », a-t-il rappelé. Cette décision s'inscrit dans un effort global de réduction des dépenses publiques.

Concernant le gel du point d’indice, qui détermine la rémunération des agents publics, Laurent Marcangeli a admis que l’État ne pouvait pas se permettre de l’augmenter en 2025. Il a également confirmé que la prime Gipa, destinée à compenser l’inflation pour certains fonctionnaires, ne serait pas versée. En 2023, au moins 188 000 agents en avaient bénéficié.

Ces mesures devraient permettre au gouvernement d’économiser près de 1,7 milliard d’euros : 800 millions d’euros pour la suppression de la prime Gipa et 900 millions d’euros grâce à la réduction de l’indemnisation des arrêts maladies.

Toutefois, certaines concessions ont été faites après des discussions avec les socialistes. La suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale a été abandonnée, et la création de 2 000 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sera maintenue.

La France est sous pression pour redresser ses finances publiques, alors que la Commission européenne et les investisseurs surveillent de près l’évolution du déficit et de la dette.

En 2023, le déficit public de la France a atteint 5,5 % du PIB, bien au-delà des 4,9 % prévus, selon l’INSEE. Pour 2024, le gouvernement visait 4,4 %, mais des incertitudes persistent. Bercy a reconnu que la trajectoire budgétaire était sous pression, notamment en raison du ralentissement de la croissance.

Selon les dernières données consolidées, la dette publique française s’élevait à 112,4 % du PIB à la fin du troisième trimestre 2024, soit environ 3 300 milliards d’euros, selon l’INSEE. Cette hausse continue fragilise la crédibilité budgétaire de la France sur les marchés financiers.

Dans ce contexte, l'agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a abaissé la note de la France de "AA" à "AA-" le 31 mai 2024, évoquant un déficit plus élevé que prévu et un endettement difficile à stabiliser.

Fitch a confirmé en octobre 2024 sa note "AA-" avec une perspective négative, mettant en garde contre un éventuel nouvel abaissement si la trajectoire budgétaire ne s’améliore pas.

Pour sa part, Moody’s a maintenu en novembre 2024 sa note "Aa2" avec une perspective stable, tout en soulignant que les efforts de réduction du déficit étaient insuffisants pour inverser la tendance d’endettement.


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