Économie

Le cours du brut gagne environ 4 % sur la semaine du 7 au 14 juillet

- Sur fond de craintes concernant les approvisionnements et d’espoirs quant à une croissance de la demande, les deux indices de référence ont affiché une troisième semaine de gains consécutifs, et ce, pour la première fois depuis le mois d’avril

Firdevs Yüksel  | 14.07.2023 - Mıse À Jour : 14.07.2023
Le cours du brut gagne environ 4 % sur la semaine du 7 au 14 juillet

Istanbul

AA / Istanbul / Firdevs Yüksel

Les cours du pétrole brut ont augmenté d'environ 4 % sur la semaine du 7 au 14 juillet sur fond de craintes concernant une offre tendue à cause des réductions de la production saoudienne et d’espoirs quant à une croissance de la demande des États-Unis, le plus grand consommateur de pétrole au monde.

Le baril de Brent de référence internationale s'est échangé à 81,38 dollars le baril à 14 h 25, (11 h 25 GMT) lors des échanges de ce vendredi, avec une hausse de 3,7 % par rapport au cours de clôture de la semaine dernière qui a fixé le cours du baril à 78,47 dollars.

Le cours du baril américain référence, West Texas Intermediate (WTI), a, pour sa part, enregistré des gains et s’est échangé à 76,91 dollars le baril, avec une hausse de 4,1 % par rapport à la séance de clôture de vendredi dernier qui a fixé le cours du baril à 73,86 dollars.

Les deux barils de référence ont affiché une troisième semaine de gains consécutifs, et ce, pour la première fois depuis le mois d’avril.

Les cours du brut ont entamé la semaine sur une note négative à cause des incertitudes entourant la publication de nouvelles données économiques des États-Unis et de la Chine, qui sont respectivement le plus grand consommateur et le plus grand importateur de pétrole au monde.

Plus tard au cours de la journée du lundi dernier, les données du Bureau national chinois des statistiques ont indiqué une reprise très lente de la deuxième économie mondiale, les prix à la sortie d’usine de la Chine avaient chuté à leur cadence la plus rapide depuis plus de sept ans, au cours du mois de juin dernier. Les prix à la consommation sont restés stables, de leur côté, sur l'année et leur augmentation a été la plus lente depuis 2021.

Entretemps, les réductions prévues des approvisionnements en pétrole brut de l'Arabie saoudite et de la Russie ont soutenu les hausses des cours lors des échanges de la semaine.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole brut, a annoncé le 3 juillet dernier sa décision de reconduire unilatéralement les réductions de la production pétrolière de 1 million de barils par jour jusqu'en août, tout en n’excluant pas une nouvelle extension de cette même décision. La Russie a emboîté le pas au Royaume en annonçant une réduction volontaire des exportations de 500 000 bpj en août, en plus de la réduction de 700 000 bpj déjà en place depuis mars dernier.

La baisse du dollar américain par rapport aux autres devises a également contribué à la hausse des cours du pétrole. La baisse de la valeur du billet vert a encouragé les pays importateurs de pétrole à acheter davantage de pétrole brut en payant en dollar (affaibli), soutenant ainsi la hausse des cours du brut.

Les cours du brut Brent a dépassé les 79 dollars le baril, dans la journée du mardi, et a franchi mercredi le seuil des 80 dollars le baril, et ce, pour la première fois depuis début mai, par crainte d'une offre insuffisante.

De plus, l'inflation annuelle de la consommation aux États-Unis s'est établie à 3 % en juin, marquant le niveau le plus bas depuis plus de deux ans, diminuant fortement des 4 % affichés au mois de mai, selon les chiffres officiels rendus publics mercredi.

L'indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis, qui mesure les variations des prix des biens et des services du point de vue du consommateur, a également été inférieur aux prévisions du marché avec un taux de 3,1 %. L'indice a renforcé le moral du marché avec la perspective d’une demande accrue du plus grand consommateur de pétrole au monde.

Les importations chinoises de pétrole brut ont augmenté de 45,3 % en glissement annuel en juin atteignant son deuxième volume mensuel le plus haut jamais enregistré, selon les chiffres des douanes publiés jeudi. Les marchés ont interprété ces données comme étant baissières puisque les réserves du pays ont augmenté sur fond d’inquiétudes concernant le ralentissement de la consommation intérieure.

* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.

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