AA / Ankara / Duygu Alhan

Les cours du pétrole brut ont baissé lors des échanges matinaux de ce mardi sur fond d’efforts diplomatiques pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza et d'incertitudes quant au calendrier des réductions des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed). La baisse des prix a cependant été limitée par les inquiétudes concernant l'impact potentiel de l'ouragan Beryl sur la production pétrolière dans le golfe du Mexique.

Le baril de brut Brent de référence internationale s'est échangé à 85,57 dollars le baril à 10 h 17 heure locale (07 h 17 GMT), avec une baisse de 0,20 % par rapport au cours de clôture du lundi qui avait conclu la journée à 85,75 dollars le baril.

Le baril américain de référence West Texas Intermediate (WTI) s'est, pour sa part, échangé à 82,12 dollars le baril, avec une baisse de 0,25 % par rapport aux échanges du lundi qui ont clôturé la journée à 82,33 dollars le baril.

Les négociations de cessez-le-feu au Moyen-Orient, qui recèle la majeure partie des réserves mondiales de pétrole, ont apaisé certaines inquiétudes en matière d'approvisionnement parmi les acteurs du marché, favorisant une tendance baissière des prix du baril.

Le Département d'État américain a annoncé dans la journée du lundi que Barbara Leaf, secrétaire d'État adjointe aux affaires du Proche-Orient, allait se rendre au Moyen-Orient du 8 au 14 juillet pour discuter d'un accord de cessez-le-feu à Gaza.

"La secrétaire adjointe rencontrera des responsables gouvernementaux pour poursuivre les efforts diplomatiques visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu, à garantir la libération de tous les otages et à garantir la distribution de l'aide humanitaire dans tout Gaza", a déclaré le Département d'État.

Dans ce contexte, Ronen Bar, chef des services de sécurité intérieure israéliens du Shin Bet, et le directeur de la CIA, William Burns, sont arrivés en Égypte dans la journée du lundi pour mener des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza et pour un accord d'échange de prisonniers entre Israël et le groupe palestinien Hamas.

Dans une autre perspective, les incertitudes persistantes entourant le prochain calendrier des baisses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine continuent d’influencer les prix du baril en augmentant les inquiétudes sur l’état de la demande.

Les analystes ont noté que même si les données macroéconomiques continuent d'indiquer un ralentissement de l'économie américaine, les responsables de la Fed maintiennent toujours leur position prudente en matière de baisse des taux d’intérêt. La probabilité d'une première baisse des taux de la Fed en septembre est estimée à 81 %, tombant à 78 % pour le mois de novembre. La possibilité que la Fed effectue une seconde baisse ses taux d'intérêt en décembre est quant à elle estimé à 98 %.

La tendance à la hausse du dollar américain par rapport aux autres devises a également atténué la demande de pétrole et soutenu la baisse des prix du baril. Un dollar fort réduit la demande en rendant l’acquisition de pétrole plus onéreuse pour les échanges en devises autres que le billet vert. L'indice du dollar américain a augmenté de 0,02 % à 105,02 points à 10 h 38 heure locale (07 h 38 GMT).

L’ouragan Beryl constitue un autre facteur qui a pesé sur les prix du brut, en menaçant potentiellement la production pétrolière dans le golfe du Mexique, ce facteur a limité la baisse des prix du baril.

Des rapports ont fait état de plus d'un million de foyers et d'entreprises privés de courant électrique à cause de l'ouragan Beryl, qui a atteint la côte texane des États-Unis avec une intensité de “catégorie 1“.

La crainte d’une fermeture de certains ports américains à cause de l'ouragan a alimenté les craintes d’une suspension temporairement les exportations de gaz naturel brut et liquéfié, les exportations de pétrole vers les raffineries et les livraisons de carburant à partir des installations de transformation pétrolières.

* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.