Les dirigeants des BRICS préviennent contre l'utilisation des systèmes de paiement dans les conflits géopolitiques
- Au regard de l'utilisation par l'Occident, les Etats-Unis en tête, du système de paiement « Swift » comme moyen pour faire pression sur la Russie, pays membre des « Brics »
Istanbul
AA / Johannesburg / Mohammad Farid Mahmoud Abdullah
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a mis en garde mercredi contre toute utilisation des systèmes de paiement internationaux comme moyen de pression dans les conflits géopolitiques entre les puissances mondiales.
Ramaphosa s’exprimait à l'ouverture des travaux de la deuxième journée du sommet des « BRICS » qui se tient en Afrique du Sud du 22 au 24 août, suivis par Anadolu.
« Nous exprimons notre inquiétude quant à l'utilisation croissante des systèmes de paiement internationaux comme moyen de pression dans les conflits géopolitiques », a déclaré le président sud-africain.
Ces déclarations interviennent au moment où l'Occident, Washington en tête, utilise le système de paiement « Swift » comme sanction imposée à la Russie - membre à part entière des « Brics » - pour sa guerre en Ukraine.
Washington utilise également le dollar américain comme moyen de pression sur la Russie, et auparavant sur l'Iran, dans le cadre d'une série de sanctions pour tenter de resserrer l’étau économique et commercial sur Moscou et Téhéran.
De son côté, le président russe, Vladimir Poutine, a réitéré mercredi la nécessité de mettre fin à l’hégémonie du dollar sur les échanges commerciaux à l’échelle mondiale et de promouvoir l'utilisation des monnaies locales.
Le commerce mondial se fait à plus de 70% en dollar américain, tandis que la part du dollar dans les réserves de change mondiales est d'environ 57%, selon les données du Fonds monétaire international.
Le 15e sommet des « BRICS » (acronyme pour désigner le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud) s’est ouvert mardi à Johannesburg, en Afrique du Sud. Les dirigeants des « Brics » devraient examiner la question de l’élargissement du bloc. L'Afrique du Sud, qui préside cette 15e édition, a fait savoir que 20 pays ont demandé officiellement à intégrer le groupe, tels que l'Algérie, l'Arabie saoudite et d'autres pays émergents.
Le bloc, qui produit près d'un quart de la richesse mondiale (23%) et rassemble 41% de la population globale, revendique un équilibre économique et politique mondial multipolaire notamment au regard de l’hégémonie de l'Occident.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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