Tunisia
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Pretoria a invité les dirigeants de 67 pays d’Afrique et du "Sud global" et des représentants de 20 organisations différentes au sommet des BRICS qui se tiendra au mois d'août courant à Johanesbourg, a annoncé la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor. Le président français Emmanuel Macron n'en fait pas partie, a précisé Naledi Pandor.
"Ainsi, le Président a invité (avec le soutien total des dirigeants des BRICS) 67 dirigeants de pays d’Afrique et du 'Sud global' à participer aux événements consacrés aux contacts entre les BRICS et l’Afrique et aux dialogues 'BRICS plus'. Pour l’heure, les confirmations ont été reçues d’au moins 34 pays", a déclaré la cheffe de la diplomatie sud-africaine, relayée par l'agence de presse russe Sputnik.
La ministre a ajouté que des invitations avaient été également adressées au secrétaire général de l’ONU et à des représentants d’autres organisations, précise encore l''agence russe.
Interrogée sur la possibilité que le président français Emmanuel Macron puisse participer, après que ce dernier a manifesté son intérêt, Pandor a balayé cette éventualité, relève le site d'information français Mediapart.
"C’est assez amusant", a-t-elle dit. "Aucune invitation n’a lancée à cet égard", rapporte Mediapart.
Le 20 juin dernier, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait indiqué avoir fait connaître à Pretoria "la disponibilité et l’intérêt du président Macron" de prendre part au sommet des BRICS.
"J’ai fait état à mon homologue Mme Pandor […] de la disponibilité du président et de son intérêt à poursuivre le dialogue que la France entretient avec les BRICS", avait déclaré Colonna à la presse au terme d’une visite officielle en Afrique du Sud. La décision d’inviter Macron "doit être faite non pas par la France mais par les BRICS et au premier rang d’entre eux l’Afrique du Sud, qui est la puissance invitante du sommet", avait-elle précisé.
Deux jours plus tard, soit le 22 juin, c'est au tour de Moscou d'aborder le sujet, sans pour autant nommer le président français. “Il est clair que les chefs d’État qui conduisent une politique aussi hostile et inacceptable à notre égard, qui sont si déterminés à isoler la Russie sur le plan international et adhèrent à la ligne de l’OTAN visant à nous infliger une défaite stratégique, n’ont pas leur place comme invités des BRICS”, avait déclaré, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par le quotidien Kommersant.
"Certes, c’est l’hôte du sommet qui choisit les invités, mais tous les pays membres des BRICS doivent être consultés, et nous n’avons pas caché notre position à nos collègues d’Afrique du Sud. Nous escomptons que notre point de vue sera totalement pris en compte”, avait encore précisé Sergueï Riabkov.
La participation du président russe Vladimir Poutine, contestée par plusieurs capitales occidentales notamment Paris, constituait un dilemme pour Pretoria qui, en tant que membre de la Cour pénale internationale (CPI), aurait dû appliquer le mandat d’arrêt international lancé à son encontre. Poutine ne participera pas au sommet des BRICS, a fini par annoncer la présidence sud-africaine le 19 juillet, mettant fin à plusieurs mois de spéculations sur le sujet.
Les dirigeants du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se réuniront du 22 au 24 août à Johannesburg. La Russie sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Vladimir Poutine y participera en visioconférence, indique Sputnik.
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