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Algérie : l'usine Hyundai reprend son activité, après deux ans de fermeture

- Hyundai Algérie peut produire 70 000 véhicules par an.

Lassaad Ben Ahmed  | 27.10.2022 - Mıse À Jour : 29.10.2022
Algérie : l'usine Hyundai reprend son activité, après deux ans de fermeture

Algeria

AA / Alger / Aksil Ouali

L'usine de montage de véhicules de la marque coréenne Hyundai a repris officiellement ses activités en Algérie.

Fermée depuis 2020, suite à l'arrestation, puis la condamnation de son représentant algérien, en l'occurrence l'homme d'affaires, Tahkout Mahieddine qui purge une lourde peine d'emprisonnement pour des affaires "de corruption", elle a rouvert ses portes, ce jeudi à Tiaret (200 km à l'ouest d'Alger).

L'inauguration de cette nouvelle unité de production de voitures touristiques a été faite en présence des autorités de la wilaya (département) de Tiaret et du directeur général de TMC, Khaled Djaballah, nouveau propriétaire de l'usine Hyundai, qui ambitionne d'effacer la malheureuse expérience d'avant 2020.

"Nous avons rappelé 158 collaborateurs pour relancer deux lignes de montage dans un premier temps. Nous avons un programme pour remettre en marche cinq autres lignes de production, ce qui nécessitera le rappel de 780 salariés (…) Ces derniers ont bénéficié d’une formation de la part du partenaire Hyundai. Ils travaillaient dans cette usine », a expliqué le directeur de TMC.

Khaled Djaballah a affirmé que "dans un premier temps, l’usine va redémarrer avec la matière première disponible pour l’assemblage de 2344 voitures, pour une durée de trois mois à une année" . "La deuxième phase sera lancée en janvier prochain, les autres lignes seront ouvertes progressivement", a-t-il précisé.

Il a indiqué que l’usine Hyundai Algérie peut produire 70 000 véhicules par an, avec l'entrée en production de ses sept lignes de montage.

Dans un premier temps, cette usine se contentera de l'assemblage de kits SKD/CKD, avec l'intention d'arriver, dans un délai de 3 ans, à un taux d'intégration de 40% en mettant en place des unités de production de certaines pièces localement.

Pour rappel, l'Algérie avait lancé, entre 2014 et 2020, une expérience de production de véhicules de plusieurs marques étrangères, dans le but de mettre en place "une véritable industrie automobile".

Mais elle a échoué. En l'absence d'entreprises de sous-traitance spécialisées dans la production de pièces de rechange, les usines mises en place se sont contentées d'importer des kits et parfois des véhicules assemblés qui reviennent plus chers au trésor public. Avec la fin de règne du président Abdelaziz Bouteflika en 2019, l'expérience a été stoppée.

Il a fallu attendre le 9 octobre dernier pour voir le président Abdelmadjid Tebboune annoncer le retour à l’importation des véhicules de moins de trois ans et l'autorisation aux constructeurs étrangers à importer des voitures neuves avec l'obligation de mettre en place, à terme, des usines de production en Algérie.

Moins d’une semaine après cette annonce, un accord-cadre a été signé à Alger entre le ministère de l’Industrie et le groupe Stellantis pour l’implantation d’une usine de la marque italienne, Fiat.

Le lendemain, le directeur général de Renault Production Algérie a annoncé, à son tour, la reprise prochaine des activités de son usine en Algérie, dont la production a été également suspendue depuis 2020.

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