Annulation d’une conférence de presse prévue à Tunis d'un ministre libyen pro-Haftar
-Les organisateurs n’ont pas sollicité une autorisation au préalable comme l’exige la loi en Tunisie.
Tunis
AA/Tunis/Bouazza Ben Bouazza
Une conférence de presse que devait tenir samedi à Tunis le ministre des Affaires étrangères du “gouvernement provisoire” pro-Haftar, Abdelhadi Lahouij, n’a pas pu avoir lieu, a constaté le correspondant de l’agence Anadolu sur place.
Les représentants des médias présents sur les lieux ont attendus des heures dans la confusion, avant de rentrer bredouille.
Contacté au téléphone par Anadolu, le porte-parole du ministère tunisien de l’intérieur Sofiane Zaag, s’est contenté d'indiquer que les autorités n’avaient pas interdit la tenue de cette conférence de presse, laissant entendre qu’une autorisation n’avait pas été sollicitée au préalable par les organisateurs comme l’exige la loi en Tunisie.
De son côté, le ministère tunisien des Affaires étrangères a nié qu'il ait eu un contact quelconque avec le gouvernement provisoire libyen pour la tenue d'une conférence de presse à Tunis.
"Toute partie étrangère qui désire organiser une activité en Tunisie se doit de coordonner avec le ministère des Affaires étrangères pour avoir l'autorisation requise et sécuriser cette activité avec le concours du ministère de l'intérieur et les différentes parties concernées", a ajouté la même source.
Entre-temps, un communiqué distribué à la presse par les organisateurs, indiquait qu’il s’agissait d’un "report" expliqué par les "développements survenus en Libye et à l’évolution positive et précipitée des événements".
Le communiqué assure, en outre, que les journalistes seront informés de la nouvelle date et du lieu où se tiendra la conférence de presse du ministre libyen Lahouij.
Officiellement, la Tunisie s’emploie à observer une position neutre entre les parties belligérantes en Libye.
Ainsi, le ministre des Affaires étrangères tunisien Khemaïs Jhinaoui a intensifié ces derniers jours les contacts avec l’émissaire de l’ONU en Libye Ghassan Salame et les différentes parties libyennes les appelant à cesser les hostilités et à reprendre les négociations pour trouver une issue à la crise en libye.
Le 4 avril, les forces du général à la retraite Khalifa Haftar ont lancé une offensive visant à “libérer la capitale libyenne, Tripoli, de l’emprise des milices”.
De violents affrontements opposent depuis l’armée nationale libyenne dirigée par Haftar aux forces relevant du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli et présidé par Fayez El-Sarraj, reconnu par la communauté internationale.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les combats ont fait jusqu’ici quelque 220 morts et environ un millier de blessés.
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