Au moins onze morts dans des manifestations post-électorales au Mozambique (ONG)
-La police mozambicaine n'a pas encore commenté ce bilan
Tunis
AA/Tunis
Au moins onze personnes ont été tuées dans les manifestations post-électorales au Mozambique, a indiqué la Fédération internationale pour les droits humains (Fidh) dans un communiqué publié mardi sur son site.
« La police de la République du Mozambique (PRM) est accusée d’avoir tué onze personnes selon les observateurs de CDD ( e Center for Democracy and Human Rights (CDD), qui affirment aussi qu’elle aurait perpétré de nombreuses autres violations des droits humains », rapporte la FIDH.
"À travers le pays, 452 personnes seraient en détention, dont beaucoup n’auraient pas participé directement aux manifestations, tandis que d’autres sont mineurs ou considérés comme vulnérables. Par peur de représailles de la part de la police, des dizaines de personnes blessées sont contraintes d’être soignées à domicile", indique la même source.
Des manifestations ont secoué ce pays d'Afrique australe depuis que le parti Frelimo, au pouvoir depuis 1975, a été déclaré vainqueur des élections du 9 octobre, rapporte le site VOA précisant que des centaines de partisans de l'opposition sont descendus dans la rue la semaine dernière, donnant lieu à des affrontements avec la police anti-émeute.
La police mozambicaine n'a pas encore réagi aux déclaration de la Fidh.
Vendredi, un porte-parole de la police nationale avait fait état devant la presse de 20 blessés mais d'aucun décès, précise VOA.
La commission électorale (CNE) avait annoncé jeudi dernier une franche victoire du parti au pouvoir, le Frelimo, avec près de 71% des voix pour son candidat à la présidence, Daniel Chapo, et 195 sièges de députés, rappelle la même source.