Afrique

Bénin : dix ans de prison ferme pour l'opposant Joël Aïvo et ses co-accusés

- Ils ont été reconnus coupables de blanchiment de capitaux et de tentative de coup de l'État.

Lassaad Ben Ahmed  | 07.12.2021 - Mıse À Jour : 07.12.2021
Bénin : dix ans de prison ferme pour l'opposant Joël Aïvo et ses co-accusés

Cameroon

AA / Peter Kum

Reconnus coupables pour des faits d’« atteinte à la sûreté de l’Etat » et de « blanchiment de capitaux », l'opposant béninois Joël Aïvo et ses deux co-accusés ont été condamné, mardi 7 décembre, à 10 ans de réclusion criminelle et au payement de 45 millions FCFA (environs 58 mille euros) d’amende par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Détenu depuis huit (08) mois, c’est finalement aux environs de 02h32 du matin de ce mardi que Joël Aïvo a été fixé sur son sort.

La Cour a reconnu Joël Aïvo coupable de blanchiment de capitaux et de complot contre la sûreté de l’Etat.

Quant à ses coaccusés, Boni Saré Issiakou et Ibrahim Bachabi Moudjaïdou, la CRIET a prononcé contre chacun une peine d’emprisonnement ferme de 10 ans avec une amende de 5,7 millions de francs CFA (environ 9 mille euro).

« Il n’a jamais été question d’un coup d’Etat selon le prévenu Boni Sarè Issiakou », a rapporté Benin Web Tv précisant qu’il s’agissait d’une opération d’escroquerie montée dans le but d’extorquer de l’argent à l’homme d’affaires Arnaud Houédanou.

Et pour se justifier, Boni Saré Issiakou, ancien militaire et chauffeur de l’ancien président béninois, Mathieu Kérékou « a déclaré que ce n’est pas avec une somme de 1 900 000 F CFA (environ 3 mille euros) qu’on peut organiser un coup d’État, et que, par ailleurs, en tant que simple caporal, il ne pouvait pas sérieusement s’engager dans une telle entreprise dont la réalisation nécessite l’implication d’officiers de l’armée ».

Aux arrêts depuis le 15 avril 2021, l’opposant Joël Aïvo avait vu sa candidature à la présidentielle d’avril dernier rejetée par la Commission électorale nationale autonome (Cena).

Il avait été arrêté peu après l’incarcération de l’opposante Reckya Madougou, accusée de « financement du terrorisme » et d’avoir tenté de déstabiliser le processus électoral ayant conduit à la réélection du président Patrice Talon.

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