Burkina Faso: au moins six civils tués dans deux attaques
- Dans l'ouest et le Sahel burkinabè

Burkina Faso
AA / Ouagadougou / Dramane Traoré
Au moins six civils ont été tués vendredi et samedi dans deux attaques perpétrées par des hommes armés non identifiés dans les localités de Mangodara (Ouest) et Sebba (Sahel burkinabè), a-t-on appris de sources sécuritaires et locales.
Dans la nuit de vendredi à samedi des hommes armés non identifiés « ont mené une incursion meurtrière dans le village de Madiasso à une trentaine de kilomètres de la localité de Mangodara située dans la province de la Comoé dans la région des Cascades (ouest du Burkina Faso) », a indiqué la plateforme de suivi des attaques terroristes « Sahel Security ».
Selon la même source, au moins cinq personnes ont été tuées dans cette attaque.
Un élu local a expliqué à l'Agence Anadolu (AA) sous couvert d'anonymat que l'attaque a également fait plusieurs blessés.
La deuxième attaque s'est produite dans le Sahel burkinabè, samedi, lorsque la moto sur laquelle circulait un civil a sauté sur un engin explosif improvisé sur l'axe Sebba-Tankougounadié dans la province du Yagha le tuant sur le coup, selon « Sahel Security ».
La plateforme note que depuis plusieurs jours, les groupes armés ont imposé une forme d'embargo sur la ville de Sebba empêchant tout flux de circulation des personnes et des biens.
La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader dans plusieurs régions du Burkina Faso.
Vendredi, un gendarme burkinabè a été tué dans une attaque armée contre la brigade de gendarmerie de Zeguedeghin (centre-nord), a-t-on appris de source sécuritaire.
Le même jour, au moins quatre civils ont été tués, sur l’axe Djibo-Ouagadougou, dans la localité de Bourzanga (centre-nord) lorsqu’un tricycle d’un convoi a sauté sur un engin explosif improvisé.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, au moins deux civils ont été tués dans la localité de Bosseye-Barabé dans la province de l’Oudalan dans le Sahel burkinabè, selon plusieurs témoins.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie aux attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,9 millions de déplacés internes.
La dernière attaque la plus meurtrière a été enregistrée dans la nuit du 10 au 11 juin courant contre la commune de Seytenga dans le Sahel, et a fait 86 morts selon un bilan officiel.
C'est dans ce contexte que l'armée burkinabè a donné 14 jours aux populations pour quitter les zones d’intérêt militaire instituées dans les régions de l’Est et du Sahel burkinabè, où des opérations militaires seront menées bientôt dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
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