Burkina Faso : Des milliers de personnes célèbrent la sortie des pays de l’AES de la CEDEAO
- Lors de grands rassemblements à Ouagadougou et dans plusieurs autres localités du pays

Burkina Faso
AA/Ouagadougou/Dramane Traoré
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ce mardi, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, et dans plusieurs autres villes du pays, pour célébrer la sortie officielle du Burkina Faso, du Mali et du Niger, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a constaté le correspondant d'Anadolu.
Dans la matinée, précisément à 7H 30 (heure locale), une cérémonie de montée des couleurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger a été organisée au ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.
A cette cérémonie qui a enregistré la présence des membres du gouvernement burkinabè, le chef de la diplomatie burkinabè Karamoko Jean Marie Traoré a rappelé que la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est une réponse qui est en phase avec les aspirations profondes des populations. "Une réponse qui veut aller vers un espace réel des peuples, vers un espace réel d’intégration économique, de solidarité et de fraternité. En prenant cette mesure, nos trois Chefs d’État ont pris la mesure juste", a-t-il dit.
"Nous ne permettrons pas qu’une organisation puisse confiner dans une bureaucratie ou dans un carcan politique, ses fils et ses filles, juste pour faire plaisir à des officines extérieures", a-t-il insisté.
Cette journée du 28 janvier 2025 a été marquée par des manifestations de soutien aux autorités des pays de l’AES dans plusieurs villes du Burkina Faso.
A Ouagadougou, le rassemblement a eu lieu à la Place de la Nation dans le centre-ville du pays et a connu la présence du Premier ministre du Burkina Faso Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, de plusieurs autres personnalités et de milliers de manifestants.
Dans la foule, on pouvait apercevoir des drapeaux burkinabè, malien et nigérien ainsi que des pancartes sur lesquelles des messages hostiles à la CEDEAO et à la France étaient inscrits. "A bas la CEDEAO", "A bas la France", "Vive l’AES", pouvait-on entre autres lire.
"Ce matin, nous sommes sortis pour témoigner toute notre reconnaissance et soutien aux présidents Traoré, Goïta et Tiani. Nous saluons leur initiative et nous adhérons", a déclaré à Anadolu, Jean pierre Yaméogo un jeune manifestant.
A Bobo-Dioulasso, la capitale économique du pays, des milliers de personnes se sont rassemblées à la Place Thiéffo Amoro, pour maquer leur soutien aux autorités. Il est de même à Fada (Est), Tenkodogo (Centre-est) et dans plusieurs autres localités du pays.
Réunis dimanche, à Ouagadougou, les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance des États du Sahel (AES) avaient déjà dégagé une approche commune dans la définition des formalités de séparation avec la CEDEAO.
Saluant l'adhésion "massive et spontanée" des populations africaines à cette vision, les chefs de la diplomatie des trois pays avaient déclaré avoir eu une "convergence de vues" sur l'approche globale des futures négociations avec la CEDEAO dans l'intérêt supérieur des populations.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont créé la Confédération "Alliance des Etats du Sahel" le 6 juillet 2024, après avoir annoncé leur retrait de la CEDEAO le 28 janvier 2024.
Pour rappel, le général d'armée Assimi Goïta, président en exercice de la Confédération des États du Sahel, a annoncé, jeudi dernier, la mise en circulation du nouveau passeport biométrique commun au Mali, au Burkina Faso et au Niger, membres de l'alliance, dès le 29 janvier courant.
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