Burkina Faso: Kaboré invite "ceux qui ont pris les armes à les déposer"
- Sur son compte twitter.
Tunisia
AA / Tunis
Dans un climat de confusion et d'incertitude, ayant gagné le Burkina Faso depuis dimanche matin, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, a invité les militaires, lundi en début d'après-midi, à déposer les armes et à privilégier le dialogue.
Kaboré s'exprimait sur son compte twitter officiel, alors que des militaires avaient annoncé la prise du pouvoir au Burkina Faso, lundi matin.
"Notre Nation vit des moments difficiles. Nous devons en ce moment précis sauvegarder nos acquis démocratiques. J'invite ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l'intérêt supérieur de la Nation. C'est par le dialogue et l'écoute que nous devons régler nos contradictions", a écrit le Président.
Lundi matin, deux informations contradictoires circulaient au Burkina Faso comme ailleurs, alors qu'internet était coupé dans le pays.
D'un côté, la Radio-Télévision du Burkina avait annoncé l'arrestation du président Kaboré par des militaires et qu'une "déclaration des mutins [était] attendue dans les prochaines heures".
De l'autre, des proches de Kaboré ont affirmé qu'il était protégé par la gendarmerie, "dans un lieu sûr".
Dimanche, des coups de feu nourris avaient été entendus dans la capitale, Ouagadougou. Le gouvernement burkinabè, tout en reconnaissant les tirs, avait réfuté la tentative de coup d'Etat.
Cet incident intervient, alors que le pays est secoué par un climat d'insécurité, poussant plusieurs partis politiques à manifester pour amener les autorités à faire plus pour protéger les civils.
Depuis 2015, le Burkina Faso est, en effet, la cible d'attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et plus de 1,5 million de déplacés internes.
Le pays compte à ce jour, 1 579 976 personnes déplacées internes à cause du terrorisme, selon le Conseil national de secours d’urgence (CONASUR).
L’insécurité a également engendré la fermeture de 3 280 établissements scolaires soit 13,09% des structures éducatives du pays, privant 511 221 enfants de leur droit à l’éducation.