Burkina Faso : L’armée annonce la neutralisation d’un "chef terroriste" au Sahel
- Lors d'une opération conjointe avec la force Barkhane.
Burkina Faso
AA /Ouagadougou / Dramane Traoré
Les Forces spéciales burkinabè ont affirmé avoir "neutralisé", entre le 15 et le 23 janvier courant, le chef terroriste de la zone de Kelbo dans la province du Soum, dans la région du Sahel burkinabè, Mdouli dit Abdramane, impliqué dans plusieurs attaques au centre-nord et qui était activement recherché.
L’armée burkinabè faisant, lundi, le point de la situation hebdomadaire de ses opérations, a indiqué avoir mené une opération baptisée "Laabingol 1" en collaboration avec la force française Barkhane.
La zone d’opération est un polygone qui prend en compte plusieurs localités situées dans la région du centre-nord. Elle s’étend sur une superficie de 8081 kilomètres carrés, selon l’armée.
"Le bilan cumulé (Forces armées nationales et Barkhane) : 163 terroristes neutralisés dont une soixantaine au cours des manœuvres conjointes avec la force Barkhane", indique le communiqué de l’armée burkinabè.
Plusieurs suspects ont été appréhendés, quatre bases terroristes et un dépôt logistique démantelés et six engins explosifs improvisés découverts, indique la même source.
En outre, de l’armement, des munitions, des moyens roulants, des moyens de communication, des vivres, des médicaments et divers autres matériels ont été saisis ou détruits.
A la fin de l’opération conjointe, l’armée burkinabè a continué sa reconquête du territoire.
C’est ainsi que le 24 janvier 2022, une unité militaire, qui assurait l’escorte d’un convoi logistique au profit des populations, a été la cible d’une attaque à l’engin explosif improvisé dans les environs de Thiou dans la province du Yatenga (région du nord), faisant quatre morts et deux blessés dans les rangs de l’armée burkinabè.
Le même jour, une unité du groupement de forces en mission offensive a été prise à partie par des individus armés à hauteur de la localité de Filakoro dans la région du sud-ouest, faisant un mort parmi les militaires.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d'attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et plus de 1,5 million de déplacés internes.
Le pays compte, à ce jour, 1 579 976 personnes déplacées internes à cause du terrorisme, selon le Conseil national de secours d’urgence (CONASUR).
L’insécurité a également engendré la fermeture de 3 280 établissements scolaires soit 13,09% des structures éducatives du pays, privant 511 221 enfants de leur droit à l’éducation.
Malgré les multiples changements à la tête de l'armée, la situation sécuritaire au Burkina Faso s’est progressivement dégradée depuis quelques années.
Cette situation a provoqué des manifestations de colère, le plus souvent réprimées par les forces de l’ordre.
Dimanche 23 janvier courant, un mouvement d'humeur des militaires s'est transformé en coup d'État en renversant, lundi, le Président Roch Marc Christian Kaboré.
Le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba (41 ans) a pris le pouvoir à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Dans leur déclaration, les militaires ont expliqué que leur action intervient dans un contexte marqué par la montée du terrorisme dans le pays depuis 2015 et l'"incapacité manifeste (de l’ancien gouvernement) à faire face efficacement à la dégradation de la situation sécuritaire".
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