AA / Ouagadougou / Dramane Traor

Au total 2.224 personnes dont 438 femmes et 1.302 enfants ont fui les villages de Koumbri, Yatakou et Sikiré dans la commune de Seytenga ( région du Sahel dans le nord du Burkina Faso) après des attaques armées perpétrées par des individus armés non identifiés, ayant fait lundi, 18 morts, a rapporté jeudi soir, la direction régionale du ministère chargé de l’Action humanitaire.

Selon la même source, ces personnes déplacées internes ont été accueillies dans la petite ville de Seytenga, chef-lieu de la commune dans la province du Séno (Sahel) par des familles d’accueil, des salles de classe ou encore en plein air.

Parmi ces déplacés, on note des cas de traumatisme et des blessés nécessitant une prise en charge sanitaire, selon la direction régionale de l’Action humanitaire qui préconise une "réponse urgente".

Dans la nuit du 26 avril 2021, aux environs de 19 heures, des individus armés non identifiés ont perpétré une attaque meurtrière dans le village de Yaltakou (quartier de Yaltakou 2) et dans le hameau de Koumbré, dans la commune de Seytenga (province du Séno), faisant 18 morts, selon le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Salfo Kaboré.

En outre, l’attaque a entraîné un déplacement massif des populations des localités de la zone en direction du chef-lieu de la commune, avait annoncé Kaboré.

Cette attaque est intervenue le même jour qu’une autre ayant visé une unité d’anti-braconnage dans l’est du pays, faisant trois morts dont deux journalistes Espagnols et un militant écologiste irlandais, alors qu'ils réalisaient un documentaire sur la lutte contre le braconnage.

Dans un communiqué publié jeudi, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), le parti au pouvoir a déploré la dégradation de la situation sécuritaire tout en condamnant "sans réserve ces actes innommables de violence aveugle contre des populations sans défense".

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes dans plusieurs régions, dont celle de l’Est. Ces attaques ont fait de nombreuses victimes parmi les civils et les militaires, et des milliers de déplacés sont confrontés à une grave crise humanitaire.