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Burkina Faso : Recrutement de 15 mille supplétifs de l’armée

- Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme

Ekip  | 24.10.2022 - Mıse À Jour : 24.10.2022
Burkina Faso : Recrutement de 15 mille supplétifs de l’armée

Burkina Faso

AA/Ouagadougou/Dramane Traoré

L’armée burkinabè a annoncé le recrutement de 15 mille volontaires pour la défense de la patrie (VDP, des supplétifs de l’armée) afin de renforcer ses effectifs dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a-t-on appris lundi, de source officielle.

L’armée burkinabè "lance un appel pour le recrutement de quinze mille (15 000) VDP afin de prendre part aux opérations militaires sur le théâtre national. Les candidats retenus suivront une formation militaire et civique", indique un communiqué de l’armée.

"Dans le cadre de la mobilisation populaire pour la défense du territoire national contre le terrorisme, le Commandant de la Brigade de Veille et de Défense Patriotique encourage les populations à s'enrôler pour le recrutement en cours des VDP au profit des communes", a ajouté le communiqué.

Le recrutement concerne "tout citoyen de nationalité burkinabè de 18 ans et plus et de bonne moralité", selon la même source.

Les dossiers devront être déposés du lundi au vendredi de 08h00 à 16h00 dans les gouvernorats de région ou dans les Haut-commissariat au plus tard le vendredi 04 novembre 2022 à 16h00, a précisé le communiqué.


C’est le 21 janvier 2020 que la loi des Volontaires pour la défense de la patrie a été adoptée par le Parlement burkinabè. Les volontaires sont des civils formés en trois semaines avec pour mission "de contribuer, au besoin par la force des armes, à la défense et à la protection des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le volontaire et l’État".

L’armée burkinabè qui compte environ 30 000 hommes avait déjà lancé début octobre le recrutement de 3 000 soldats. En avril, 3 000 militaires avaient déjà été recrutés.

La situation sécuritaire est marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso.

Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon les chiffres officiels.

La dégradation continue de la situation sécuritaire avait motivé le coup d'Etat mené par un groupe de militaires conduit par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba contre le président Roch Marc Christian Kaboré.

Le 30 septembre dernier, soit huit mois après, Damiba a été à son tour renversé par un groupe de militaires dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré qui a été par la suite choisi pour diriger officiellement le pays depuis le vendredi 14 octobre courant, à l’issue d'assises nationales.

Le capitaine Traoré et ses hommes avaient expliqué la destitution de Damiba par les choix "hasardeux" de ce dernier, qui "ont progressivement" affaibli le système sécuritaire du Burkina Faso en proie aux attaques terroristes.

Âgé de 34 ans, Traoré qui est membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, le regroupement de militaires qui avaient renversé Kaboré) conduit une transition politique de 21 mois, à compter du 02 octobre, selon la charte de la transition qui précise que le capitaine n’est pas éligible à l’élection présidentielle qui sera organisée en 2024.

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