Afrique

Burundi : 20 morts dans une attaque "terroriste" près de la frontière avec la RDC

- Cette attaque a été revendiquée samedi par le mouvement rebelle burundais RED-TABARA "basé" à l’est de la RDC

Jean Bosco Nzosaba  | 24.12.2023 - Mıse À Jour : 25.12.2023
Burundi : 20 morts dans une attaque "terroriste" près de la frontière avec la RDC

Burundi

AA / Bujumbura / Jean Bosco

Au moins vingt personnes ont été tuées par balles et 9 autres blessées dans une attaque perpétrée contre « des civils » à l’ouest de la province de Bujumbura qui jouxte l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris samedi d’un communiqué du gouvernement burundais.

« En date du 22 décembre 2023, vers 20 heures 40’, 9 ménages ont été la cible d’une attaque meurtrière dans le secteur de Vugizo situé tout près de la frontière de la République du Burundi avec la République démocratique du Congo dans la province de Bujumbura », a déclaré Jérôme Niyonzima, secrétaire général de l’Etat.

« Dans cette attaque lâche, 20 personnes ont été assassinées dont 12 enfants, 3 femmes et 5 hommes », a-t-il ajouté.

Neuf personnes blessées au cours de cette attaque ont été évacuées pour des soins dans des structures sanitaires.

Le gouvernement du Burundi a condamné samedi « cet acte terroriste dirigé contre les populations civiles et innocentes » et « réitère son engagement à préserver la paix et la sécurité».

Le mouvement rebelle burundais RED-TABARA (Résistance pour un Etat de droit) basé à l’est de la RDC a revendiqué cette attaque, samedi après-midi.

« Les combattants de RED-TABARA (Résistance pour un Etat de droit), basés au Burundi ont attaqué le poste-frontière de Vugizo en zone Gatumba dans la nuit du vendredi 22 décembre 2023 », a déclaré le mouvement via son compte X (anciennement twitter).

Selon ce mouvement rebelle « 9 militaires et 1 policier ont été tués » et des « armes ont également été saisies ».

Cette attaque intervient alors que le Burundi chemine vers des élections législatives, sénatoriales et collinaires en 2025.

Créé en 2011 et fort de près d’un millier de combattants, le mouvement RED-TABARA est accusé d'être responsable de plusieurs attaques meurtrières et embuscades au Burundi depuis la crise née de la contestation du 3ème mandat du défunt président Pierre Nkurunziza en 2015.

Dès sa prise de fonctions en juin 2020, le nouveau président Evariste Ndayishimiye s'est dit à plusieurs reprises prêt à dialoguer avec ce mouvement. Mais RED-TABARA rejette cette main tendue tout en posant comme préalable "la négociation des conditions d'organisation d'élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes".

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