Burundi
AA/Bujumbura/Jean Bosco
La production du café pour la campagne 2018-2019 dépasse les prévisions attendues de plus de 26.000 tonnes de café cerise, a annoncé jeudi le ministre burundais de l’agriculture et de l’Elevage Déo Guide Rurema.
«Pour cette campagne café 2018-2019, nous avons une production de 126 171,621 tonnes de café cerise, alors qu'on s'attendait à une production de 100.000 tonnes», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse tenue à Bujumbura.
La campagne de collecte de la production du café se clôture à la fin du mois de juillet.
Le gouvernement s'est réjouit de cette production, appelant toutefois à la vigilance pour que ce café ne soit pas frauduleusement écoulé dans les pays voisins.
«Nous demandons aux responsables administratifs, aux responsables de la police et à toute la population de rester vigilant pour que cette production ne soit pas illicitement vendue dans les pays voisins au détriment du trésor public », a martelé le ministre en charge de l’agriculture.
Alléchés par le prix, les caféiculteurs burundais bravent souvent l’interdiction en vendant la cerise au Rwanda voisin ou le prix au kilo est le double de celui appliqué au Burundi.
En 2016, Bujumbura a interdit la vente de ses produits agricoles dans les pays limitrophes, en particulier le Rwanda, son voisin du nord. Les relations entre ces deux pays sont au plus mal depuis plus de trois ans.
Malgré une grave crise politico-sécuritaire qui le secoue depuis des mois, le Burundi connaît une nette embellie dans la filière café. En 2016, la production était de près de 190.000 tonnes de café cerise.
Le café constitue plus de 80% des recettes en devises pour le Burundi. C’est par ailleurs la principale culture de rente, loin devant le thé et le coton.