AA / Abidjan / Fulbert Yao

Suspendu depuis un an, le dialogue politique a redémarré ce jeudi 16 décembre en Côte d’Ivoire, avec une rencontre entre le gouvernement et les principaux partis politiques, en vue de préparer les élections locales de 2023.

Le Premier ministre Patrick Achi a présidé cette première séance, qui a réuni autour de la même table, dans les locaux de la primature, 21 formations politiques, dont le Parti pour le Peuple Africain de Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Posant le cadre de ce dialogue, Patrick Achi a appelé les partis à saisir cette chance.

Par-delà les différences de de points de vue légitimes, « nos échanges doivent toujours pouvoir nous projeter vers l’après, vers l’avenir, vers cette nation nouvelle que nous invite à construire le président Alassane OUATTARA pour notre jeunesse extraordinaire ! Je voudrais dans cette perspective vous assurer de ma disponibilité totale, chaque fois que je serai sollicité », a indiqué le chef du gouvernement ivoirien.

Les responsables des partis ont tous réaffirmé leur adhésion à ce dialogue, souhaitant qu’il aboutisse à la paix et à la stabilité.

« Le RHDP (Rassemblement des Houphoeutistes pour la démocratie et la paix, coalition au pouvoir) se rendra disponible, fera des propositions, sera le moteur de ce nouveau cadre d’échange qui devra définir le sillon d’une Côte d’Ivoire forte », a assuré Adama Bictogo, secrétaire exécutif du RHDP.

« Nous accueillons cette rencontre comme une formidable opportunité de paix et de progrès pour notre pays et donc comme une chance qu’il nous appartient de savoir saisir. C’est ce que nos compatriotes espèrent de nous», a indiqué pour sa part, Pascal Affi Nguessan, le président du Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition).

Pour sa part, Niamké Koffi, a, au nom du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, parti de l’ancien président Konan Bedié) assuré que sa formation politique est « prête à poursuivre le dialogue dans une volonté commune d’efficacité et de recherches des conditions de la Paix ».

Au nom de l’ex-président Laurent Gbagbo, Georges Armand Ouegnin a souhaité que « les sujets soient abordés sans tabou » et que des solutions soient trouvées à « tous les problèmes ».

Ce nouveau dialogue politique est le cinquième depuis 2019.

Le premier a été organisé du 21 janvier au 25 juin 2019, sur recomposition de la Commission Electorale Indépendante ; le second du 9 janvier au 17 février 2020, sur le code électoral ; le troisième du 14 au 21 octobre 2020, sur le cadre d’organisation du scrutin présidentiel et le quatrième du 21 au 29 décembre 2020 sur le cadre d’organisation des élections législatives.