Cameroun : cinq villageois tués par Boko Haram dans l'Extrême-Nord
Leurs corps ont été retrouvés dimanche matin, selon le commandant du secteur de la Force Mixte Multinationale, le général Bouba Dobekréo.
Cameroon
AA / Yaoundé / Peter Kum
Cinq villageois ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche par Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, a affirmé dimanche à Anadolu le gouverneur de la région.
« Cinq villageois ont trouvé la mort samedi soir dans la localité de Gancé, département du Mayo-Sava dans une attaque menée par des combattants de Boko Haram », a précisé Midjiyawa Bakari, gouverneur de l’Extrême-Nord.
Leurs corps ont été retrouvés dimanche matin, selon le commandant du secteur de la Force Mixte Multinationale, le général Bouba Dobekréo. « Les villageois sont sortis des zones protégées par l’armée », a-t-il ajouté.
Enlèvements, attaques, raids se multiplient depuis plusieurs semaines dans la zone d’action de Boko Haram, au nord-est du Nigeria, au Sud-est du Niger, à l’Extrême-Nord du Cameroun et à l’Ouest du Tchad.
Une quinzaine de jeunes femmes ont encore été enlevées dans l’Extrême-Nord du Cameroun la semaine dernière.
Toujours dans la même région, un poste militaire a été attaqué et incendié dans la nuit de vendredi à samedi 18 janvier, sans faire de victimes.
« Le groupe armé Boko Haram a lancé plus d’une centaine d’attaques dans la région de l’Extrême-Nord du pays depuis janvier 2019, tuant plus de cent civils », a relevé Human Rights Watch dans son rapport annuel publié le14 janvier.
« Le conflit entre les forces gouvernementales et Boko Haram a provoqué la mort de milliers de Camerounais et le déplacement de plus de 270 000 autres depuis 2014, entraînant une hausse du nombre de groupes d’autodéfense », a souligné l’ONG.
Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces combattants au sein de la Force multinationale Mixte (FMM), une coalition militaire régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants.