Cameroun/Crise anglophone : au moins dix militaires tués par des séparatistes
Cameroon
AA/Cameroun/Peter Kum
Au moins dix militaires camerounais ont été tués dans une nouvelle attaque perpétrée jeudi par des séparatistes anglophones dans le Nord-Ouest du Cameroun, selon les autorités locales.
Jeudi soir, des éléments des «bandes armées sécessionnistes» ont attaqué un convoi de l’armée sur l’axe routier entre Bamessing et Sabga dans l’arrondissement de Ndop dans le Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones du pays, a précisé le maire de Ndop, Ntoh Daniel dans une déclaration à Anadolu.
« La patrouille de l’armée composée de deux blindés a été visée par des engins explosifs improvisés (EEI) et des lance-roquettes », a souligné le maire de la localité.
D’après la légion de gendarmerie du Nord-Ouest, les militaires attaqués relèvent du Bataillon d’intervention rapide (BIR), un corps d’élite de l’armée camerounaise.
«Le bilan est de dix militaires tués par les séparatistes et deux véhicules blindés de l’armée détruits », a souligné le maire ajoutant que les assaillants ont emporté avec eux les armes et les minutions des soldats tués.
Des séparatistes ont revendiqué l’attaque à travers des vidéos mises en circulation sur les réseaux sociaux jeudi soir.
L’attaque de jeudi intervient cinq jours après l’embuscade qui a coûté la vie à sept soldats dans la localité de Kumbo (Nord-Ouest).
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, régions anglophones du Cameroun, sont en proie, depuis plus de quatre ans, à un sanglant conflit entre des groupes armés qui réclament l’indépendance des deux régions sous le nom d’Ambazonie et les forces de défense camerounaises.
Une partie de la minorité anglophone s’estime marginalisée au Cameroun, ancienne colonie française peuplée majoritairement de francophones.
Les civils sont fréquemment pris à partie et victimes d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et l’ONU.