Politique, Afrique

Centrafrique : le parti de Bozizé annonce qu'il ne participera pas au dialogue national

-Le parti politique le Kwa Na Kwa (KNK) a annoncé dans un communiqué samedi 19 mars, qu’il ne prendra pas part au dialogue national qui débute le 21 mars sans les groupes armés centrafricains. Le KNK voudrait une participation « inclusive ».

Nadia Chahed  | 19.03.2022 - Mıse À Jour : 19.03.2022
Centrafrique : le parti de Bozizé annonce qu'il ne participera pas au dialogue national

Bangui


AA / Peter Kum

La formation politique de l'ancien président centrafricain, François Bozizé, a annoncé samedi dans un communiqué qu'il ne prendra pas part au dialogue national prévu du 21 au 27 mars courant jugé "non-inclusif".

Le Kwa Na Kwa (KNK) « décide en toute responsabilité de ne pas prendre part aux assises du dialogue républicain qui se tiendra à Bangui du 21 au 27 mars », a annoncé le parti.

« Dès lors que les groupes armés sont exclus du dialogue à venir, nous assisterons à un exercice ambigu et convenu, un simulacre de concertation, pendant lequel des voix concordantes et conciliantes vont plancher sur les questions les moins dérangeantes possible pour le pouvoir mais qui n’auront aucune force contraignante pour chacune des parties belligérantes », a souligné le KNK.

Le parti se dit, en outre « convaincu que ce dialogue sera dépourvu des critères de profondeur, de sérieux, de crédibilité et de bonnes perspectives de sortie de crise » en Centrafrique.

Le KNK a estimé dans son communiqué que « refuser de dialoguer avec les groupes armés au motif que ces derniers doivent au préalable revenir dans l’accord de paix de février 2019 est une escalade improductive et vaine, voire une erreur politique ».

Le dialogue de réconciliation en Centrafrique avec l'opposition non armée et la société civile, promis il y a 20 mois par le président Faustin-Archange Touadéra, se tiendra du 21 au 27 mars, selon un décret présidentiel publié mardi 15 mars.

Selon le comité d’organisation, au total, cinq thématiques sont inscrites au menu de ces pourparlers, notamment, paix et sécurité, gouvernance politique et Etat de droit, développement économique et social, diplomatie ainsi que la mise en œuvre des recommandations.

Lors des travaux, « les 450 participants invités de la société civile, du gouvernement et des partis politiques non armés travailleront en commissions », a indiqué à l’agence le porte-parole du gouvernement, Albert Yaloke Mokpeme.

En juin 2021, Faustin-Archange Touadéra avait promis ce « dialogue de réconciliation nationale » dans un bref délai mais, depuis, la tenue effectrive du dialogue se faisait attendre.

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