AA/Peter Kum

« Un casque bleu burundais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a été tué vendredi, près de la localité de Grimari (préfecture de la Ouaka), lors d’une attaque menée par des éléments des groupes armés coalisés », a annoncé dans un communiqué la force de l’ONU en RCA.

Elle a, en outre, indiqué que « deux casques bleus bangladais ont été légèrement blessés durant ces incidents » à Ouaka située dans le sud du pays.

Dans un tweet sur sa page officielle vendredi, la Minusca a annoncé que le Secrétaire général de l’ONU a « fermement » condamné les attaques perpétrées vendredi « par des éléments présumés de la Coalition des Patriotes pour le Changement visant un convoi » de la force de l’ONU en Centrafrique.

La menace persistante des groupes armés notamment dans le nord-est de la Centrafrique et dans la périphérie de la capitale, Bangui, a coûté la vie à au moins cinq casques bleus depuis le 25 décembre 2020 selon un tweet, vendredi, du chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye.

Des forces onusiennes du Rwanda ont par ailleurs lancé une offensive à Bangassou et ont repoussé les rebelles de la Coalition des patriotes pour le Changement (CPC).

« Les derniers éléments de la CPC sont partis dans la nuit de vendredi à samedi. Bangassou est sous contrôle des forces armées centrafricaines (FACA). L'armée nationale et les forces alliées maintiennent l'ordre dans la localité », a indiqué dans une déclaration à l'Agence Anadolu le premier ministre centrafricain, Ngrebada Firmin.

Les rebelles avaient pris le contrôle le 4 janvier 2021 de Bangassou, une ville située à 750 km à l'est de Bangui. Des groupes armés avaient attaqué à l'aube la ville et ont pris son contrôle après plusieurs heures de combats.

C'est dans ce contexte sécuritaire dégradé que les Centrafricains attendent les résultats définitifs de la Présidentielle et des Législatives du 27 décembre.

Selon les résultats provisoires c'est l'actuel président Faustin Archange Touadéra qui a remporté la présidentielle avec 53,92% des suffrages.

Une dizaine de candidats de l’opposition à la présidentielle ont déposé des recours à la Cour constitutionnelle demandant purement et simplement l’annulation de l’élection.