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Centrafrique : Un mort et deux véhicules de la Minusca incendiés

-Un élève est mort renversé par un véhicule. L’accident a été, dans un premier temps imputé à la force de l’ONU en RCA, provoquant la colère des Banguissois qui, ont, en représailles, incendiés deux véhicules de l’ONU

Esma Ben Said  | 25.11.2017 - Mıse À Jour : 26.11.2017
Centrafrique : Un mort et deux véhicules de la Minusca incendiés

Tunis

AA/Desk

Un jeune centrafricain est mort renversé et deux véhicules de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) ont été brûlés vendredi à Bangui, capitale de la Centrafrique où la tension était encore vive samedi matin, selon des médias locaux.

Le garçon, un élève de Bangui, a été renversé par un véhicule vendredi matin, rapporte le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme en République Centrafricaine (RJDH).

L’accident a été, dans un premier temps imputé à la force de l’ONU en RCA, provoquant aussitôt la colère des Banguissois qui, ont, en représailles, incendiés un véhicule de l’ONU qui passait sur le lieu de l’accident, ainsi qu’un camion de sapeurs-pompiers dépêché par la force, d’après la même source.

Un communiqué de la Minusca publié vendredi soir et dont Anadolu a reçu copie précise que “ces deux incidents ont été suivis par d’autres attaques à travers la ville de Bangui contre des véhicules de la Minusca, laissant penser à une escalade préméditée”.

Dans la soirée de vendredi, le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, a déclaré, face à la presse, que le conducteur du véhicule qui a renversé l‘étudiant était un membre des Forces armées centrafricaines (Faca).

Le communiqué de la Minusca a salué cette déclaration du ministre, tout en mettant toutefois au conditionnel l’accusation contre l’élément des Faca, « la MINUSCA tient à préciser que le véhicule ayant heurté le jeune étudiant ne fait pas partie de sa flotte mais aurait été conduit par un élément des Forces armées centrafricaines (FACA) ».

Face à une montée de la tension dans la capitale centrafricaine, la Minusca - forte de quelque 10 mille casques bleus, et dont le mandat a été renouvelé mi-novembre, avec une augmentation prévue de 900 casques bleus- a précisé être « en contact permanent avec les autorités centrafricaines et travaille avec la police et la gendarmerie nationales afin de ramener le calme dans la capitale », ajoute le texte onusien.

La situation sécuritaire à Bangui, où régnait une stabilité relative, contrairement au reste du pays, semble se dégrader au fil des semaines.

Le 11 novembre, une attaque armée avait ciblé un concert de cohésion sociale, provoquant la mort de quatre musulmans. La communauté musulmane est d’ailleurs la cible fréquente d’attaques perpétrées notamment par les anti-Balaka (milice à majorité chrétienne).

Ainsi, au mois d’octobre dernier, deux attaques ciblant les communautés musulmanes ont fait plus de 130 morts, d’après des sources concordantes.

La Centrafrique est secouée depuis quelques mois par des affrontements armés similaires à ceux qu'a connus le pays en 2013 et qui avait causé la mort de milliers de personnes et contraint des dizaines de milliers de musulmans à l’exil, selon l’Organisation des Nations Unies.

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