Côte d’Ivoire: ouverture du procès de l’assassinat de l’ex-chef de junte
Le général Robert Gueï, a été tué en 2002, dans des circonstances troubles. Ses partisans accusent le camp de l'ex chef d'Etat Laurent Gbagbo, qui, de son côté récuse.
Abidjan
AA/Abidjan/Fulbert Yao
Le procès des assassins présumés du général Robert Guéï, ex-chef de la junte en Côte d'Ivoire tué en 2002, dans des circonstances troubles, s'est ouvert lundi au tribunal militaire d’Abidjan, a appris Anadolu de source juridique.
Au total dix-neuf personnes, dont le général Dogbo Blé, ex-homme fort du régime de Laurent Gbagbo, et Anselme Séka Yapo, dit "Seka-Seka", ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, épouse de Laurent Gbagbo, figurent dans le box des accusés, selon la même source.
Les différentes plaidoiries ont porté essentiellement sur les exceptions soulevées par la défense lors d’une précédente audience tenue le 21 janvier 2016 qui estimait, notamment, que les faits en rapport avec la rébellion du 19 septembre 2002 (jour d’un coup d’Etat manqué contre Laurent Gbagbo qui avait entraîné la prise de contrôle du Nord et de l’Ouest du pays par la rébellion), sont prescrits et amnistiés.
La Cour a déclaré, lundi, que les exceptions des avocats de la défense étaient « recevables mais mal fondées » justifiant, en autres, que « le prévenu Dogbo Blé n’avait pas le grade de Général au moment des faits mais celui de Lieutenant-Colonel ».
Blé peut donc, selon la Cour, être jugé par un Colonel qui fait partie des jurés.
Surnommé "le père Noël en treillis", le général Robert Gueï a dirigé la junte militaire installée en Côte d'Ivoire après le coup d'Etat du 24 décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié.
Gueï avait ensuite été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle d'octobre 2000, et chassé du pouvoir par la rue alors qu'il tentait de s'y maintenir.
Le Général a été tué par six balles le 19 septembre 2002. Son, son épouse, des membres de sa famille et de sa garde rapprochée avaient également été tués le même jour.
Alors que l’ex-chef de la junte militaire avait été accusé, par le pouvoir de Gagbo d’être derrière le coup d’Etat avorté,les partisans de Gueï ont accusé, en retour, le régime d’être responsable de la mort de leur chef, ce que le camp Gbagbo a fermement récusé.
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