AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Quatre civils ont été tués par des présumés rebelles ougandais des forces démocratiques alliés (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où l'armée a annoncé avoir tué 25 rebelles et perdu sept hommes lors de ses récentes offensives.

L'incursion des assaillants a eu lieu samedi soir, au quartier Mapiki dans la localité d'Eringeti, à plus de soixante kilomètres de la ville de Beni, a affirmé à Anadolu, Bravo Vukulu, président de la société civile locale.

« Ils ont tué 4 civils et blessé plusieurs autres pendant leur incursion », a –t-il déclaré, indiquant que l’armée est intervenue « avec un peu de retard » pour pourchasser les assaillants munis d’armes blanches et de fusils.

Les rebelles « en position de perte grâce à nos offensives » ont « contourné notre position et se sont infiltrés à Eringeti », a déclaré le porte-parole de l’armée dans la région, le capitaine major Mak Hazukay, joint par Anadolu.

Pour rappel, l'armée congolaise a lancé fin octobre des « opérations d'envergure » en vue de « neutraliser totalement » les groupes armés congolais et étrangers actifs dans le Nord–Kivu, dont Beni est l’un des six territoires.

Vendredi, l’armée a revendiqué la conquête de 4 localités dont un des principaux bastions des rebelles.

Rebelles retranchés dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont les auteurs présumés des vagues de massacres ayant fait des milliers de victimes dans les rangs des civils, des centaines de morts parmi les soldats congolais et une vingtaine de Casques bleus.

Plus sanglante rébellion ces cinq dernières années dans le pays, l’ADF fait partie des 130 groupes armés actifs sur le territoire congolais, selon un dernier rapport du groupe d’étude sur le Congo et l’ONG américaine Human Right Watch (HRW).