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Est de la RDC : plusieurs centaines de policiers congolais se réfugient au Burundi

- Plus de 25 mille Congolais se sont réfugiés au Burundi jusqu'au 18 février.

Ekip  | 19.02.2025 - Mıse À Jour : 19.02.2025
Est de la RDC : plusieurs centaines de policiers congolais se réfugient au Burundi

Burundi

AA / Bujumbura / Yvan Rukundo

Plusieurs centaines de policiers congolais se sont réfugiés au Burundi, a annoncé, mercredi, le ministre burundais de l'Intérieur, Martin Niteretse.

"Jusqu'à hier 18 février, le sol Burundais a accueilli 20 000 réfugiés congolais dans la province de Cibitoke et 5 000 dans la commune de Gihanga. Aujourd'hui, 19 février, on enregistre des centaines policiers congolais", a déclaré le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, sans préciser le nombre exact de ces policiers congolais.

S'exprimant lors d'une réunion avec les partenaires, ce mercredi, il a indiqué que le Burundi est en train de mobiliser les moyens pour assister ces réfugiés.

Il faut noter que les premières vagues de réfugiés congolais ont commencé à arriver au Burundi, le 12 février 2025.

Jusqu'au 16 février, ils étaient aux alentours de 10 mille congolais selon le ministère de l'Intérieur.

En septembre 2023, le Burundi avait signé un accord de coopération militaire avec la RDC.

Ainsi, le Burundi a déployé environ 10 000 militaires, dans l’est de la RDC, pour faire face au groupe armé M23, appuyé par le Rwanda.

Le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise.

Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), appuyées par les Casques bleus de la Monusco.

Néanmoins, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda, avant de poursuivre sa progression vers le Sud-Kivu.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région.

Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle.

Pour Kinshasa, le M23 est un groupe "terroriste" et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée.

Le Rwanda réfute les allégations de Kinshasa, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise.

Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens.

Pour Kigali, "la question du M23 est une menace sécuritaire pour le Rwanda".

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