Etudier en Turquie pour revenir construire l'Afrique? Une opportunité pour les jeunes togolais!
Les étudiants boursiers d'Afrique subsaharienne acquièrent en Turquie un savoir faire qu'ils emploieront, à leur retour, dans la construction de leurs pays respectifs.
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AA/ Lomé/ Alphonse Logo
Ils sont plusieurs centaines d'étudiants boursiers africains à poursuivre des études universitaires en Turquie. Pour ces futurs jeunes cadres, cette opportunité leur permettra de participer à la reconstruction de leurs pays respectifs.
"Les Africains qui étudient en Turquie devront revenir sur le continent après leurs études pour construire l’Afrique de demain", estime, dans une déclaration à l'Agence Anadolu, Jean Philppe Gone. Doctorant en histoire contemporaine dans une Université turque, Jean Philippe a récemment été nominé dans la semaine de la diaspora togolaise, une initiative de l'Etat togolais tendant à encourager et récompenser les compétences togolaises à l'étranger.
La plupart des Africains poursuivant leurs études en Turquie se retrouvent dans les facultés des sciences sociales et surtout des sciences de l’Ingénierie. Davantage de bourses sont d'ailleurs offertes pour ces filières techniques, selon Gone qui relève que c'est lié aux besoins des pays africains.
"L'Afrique est en construction. Nos pays ont donc besoin de cadres bien formés surtout dans les domaines de l’ingénierie. C’est des techniciens dont nos pays ont besoin. Je pense que c’est ce qui explique que la Turquie offre plus de bourse dans ces domaines techniques que d’autres", a poursuivi Jean Philippe, un des 75 étudiants togolais boursiers en Turquie.
De fait, l’Etat turc qui accorde des bourses au terme de démarches simplifiées, accompagne les étudiants jusqu'à la fin de leurs études. Une fois formés, ces nouveaux cadres d’Afrique retournent chez eux avec un billet de retour payé par le Gouvernement. L'objectif: tout mettre en oeuvre pour "une transmission des connaissances acquises aux générations futures et la construction des pays d'origine avec un savoir-faire turc", poursuit le doctorant de l'Université Süleyman Demirel à Isparta (Ouest).
Jean Philippe revient sur son expérience en décrivant "une opportunité" permise par une intégration "très bien organisée".
"Une fois arrivés en Turquie, tous les étudiants boursiers sont logés dans des résidences universitaires avec des jeunes étudiants turcs. Une immersion totale dans le bain de la langue qui commence dès le début", se rappelle-t-il.
Passé ce cap, les étudiants africains tirent tous les avantages d'un "système turc [qui] n’est pas loin de celui européen anglo-saxon". Outre la qualité de la formation, les étudiants boursiers sont également encouragés à prendre part au programme d'échange Erasmus, qui offre aux étudiants la possibilité de passer une partie de leur cursus dans un pays de l’Union Européenne.
Autant d'atouts qui permettent à l'étudiant de l'épanouissement, un développement personnel durant son parcours académique", estime le Togolais.
Quelques milliers de bourses sont distribués chaque année par la Türkiye Burslari, selon cet organisme. L'année dernière, cette institution gouvernementale a accordé près de 5.000 bourses universitaires à des étudiants du monde entier. Pour Jean Philippe, il faudrait que les Africains s'engagent davantage dans ce processus. Il en va de l'intérêt de leur pays respectifs.
"Mon objectif est qu’on arrive à avoir au minimum 100 à 150 togolais bénéficiant de cette bourse chaque année. J’en appelle d’ailleurs aux jeunes Africains subsahariens à s’intéresser davantage à la Turquie et à cette bourse et saisir cette chance de se faire former en tant que futurs leaders de leurs pays." a conclut Jean Philippe.
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