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Football: la "réussite tranquille" de l'international ivoirien Diarrassouba Ousmane Viera (Success Story)

Viera, défenseur de la sélection Ivoirienne qui évolue dans le même temps en Turquie a remporté, entre autres, la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) en Guinée-Equatoriale (2015)

Safwene Grira  | 07.07.2016 - Mıse À Jour : 08.07.2016
Football: la "réussite tranquille" de l'international ivoirien Diarrassouba Ousmane Viera (Success Story)

Cote d'Ivoire

AA/ Abidjan/ Fulbert Yao

Du haut de ses trente ans, Diarrassouba Ousmane Viera, défenseur central de la sélection Ivoirienne en même temps que professionnel à la ligue turque, incarne l'exemple d'une "réussite tranquille": nullement de fulgurance, mais dans la persévérance.

Titularisé en tant que professionnel au Çaykur Rizespor depuis 2013, le joueur à la force tranquille, a gravi les échelons, en démarrant, enfant, avec un ballon de fortune dans les rues d’Abobo, dans le Nord d’Abidjan.

"J’ai eu le déclic de devenir footballeur quand la première école de football dans le pays, Académie sifcom, a vu le jour en 1994", se souvient-il, rendant hommage à des "professeurs exceptionnels".

Diarrassouba Ousmane Viéra ne se contente pas de rêver au football. Il se donne avant tout, les chances de réussir dans les études. Il décroche, à cet effet, un Brevet de technicien supérieur (BTS) en maintenance de système de production, à l’Ecole supérieure des affaires et de management (Esam) d’Abidjan.

«Pour moi, il fallait que je réussisse d’abord à l’école. Parce que dans le football tout peut arriver. Tu peux avoir des blessures et t’arrêter en cours de chemin. Donc la condition sine qua none pour jouer au football, pour moi, c’était de réussir d’abord mes études. Je faisais les deux, parallèlement. Je me suis bien organisé», indique le footballeur, rencontré à Abidjan par Anadolu.

Après avoir usé ses crampons sur des terrains anonymes en Côte d’Ivoire, Diarrassouba Ousmane Viera, fait ses débuts en division 1 (D1) ivoirienne en 2003 au Réveil club de Daloa, sa ville natale, jusqu'en 2008, date de son transfert en Roumanie.

Quelques années plus tard, le solide défenseur ivoirien, de 1m86, et 83 kg, finit par déposer en 2013, sa valise en Turquie, au Çaykur Rizespor. Un club avec lequel, il accède à l’élite dès sa première saison.

«En Turquie, l’adaptation était plus facile qu'en Roumanie. En plus, il y avait des footballeurs internationaux ivoiriens comme Didier Drogba, Zokora, Gosso Gosso, Bamba Souleymane qui évoluaient dans le championnat. Je les ai approchés, j’ai essayé de leur demander comment ça se passe. Ils m’ont expliqué et je me suis engagé» souligne t-il, se réjouissant d’avoir fait "un excellent choix".

Ce choix s’avère vite avantageux pour le défenseur. En deux saisons et plus de 60 matches joués, Diarrassouba Ousmane Viera se frotte à plusieurs stars mondiales dans le championnat turc qui l’aident à relever son niveau de jeu.

«L’avantage de jouer en Turquie, c’est que j’ai beaucoup d’expérience maintenant, parce que je me suis frotté à plusieurs attaquants de classe mondiale, je pense à van Persie, Didier Drogba, Mario Gomez… ça m’a apporté beaucoup», relate le joueur qui a totalisé plus de 2941 minutes de jeu pendant la saison 2015-2016.

Et c'est le passage en Turquie qui ouvrira les portes de la sélection ivoirienne au défenseur. En 2014 avec les Eléphants, Ousmane Viera participe à la Coupe du monde au Brésil et en 2015, il remporte la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Guinée-équatoriale.

A la fin de la CAN 2015, il est désigné par Kolo Touré (ex-défenseur des Elephants, Manchester), comme son successeur à la défense de l’Equipe nationale de Côte d’Ivoire.

La carrière de Viéra en Turquie s’avère également avantageuse, autrement que par le sport.

"Ça me fait aussi du bien d’être en Turquie parce qu’étant donné que je suis musulman, ça me permet de continuer à pratiquer ma religion dans les meilleures conditions. Quand nous jouons pendant le ramadan, nous nous organisons pour pratiquer un mois saint", rassure le champion d’Afrique.

En puisant dans ses revenus personnels, Ousmane Viera a créé, il y a deux ans, une fondation œuvrant pour le bien des démunis en Côte d'Ivoire. "Nous aidons les maternités, les femmes et enfants en situation difficile et intervenons dans l'éducation", mentionne le footballeur.

Reconnaissant les difficultés auxquelles il fait face, Ousmane Viera ne se laisse pourtant pas démoraliser.

"Quand on joue dans un pays étranger, on est obligé de s'imposer et aller au delà", souligne le jeune footballeur, dont les perspectives sont de «participer à la Coupe d’Afrique des Nations 2017, et à la coupe du monde 2018 et pour la fondation faire de nombreux dons aux démunis", qui n’ont pas la chance de connaitre le succès qu'il remporte lui depuis quelques temps grâce à son passage en Turquie.

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