Afrique

Guinée-Conakry : la justice rejette la demande de mise en liberté de l’ancien PM Kassory Fofana et Cie

- La défense annonce une interjection en appel pour obtenir la libération de leurs clients écroués à la maison centrale.

Lassaad Ben Ahmed  | 27.04.2022 - Mıse À Jour : 27.04.2022
Guinée-Conakry : la justice rejette la demande de mise en liberté de l’ancien PM Kassory Fofana et Cie

Guinea

AA / Peter Kum

En Guinée, « le juge de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief) a rejeté, ce mardi 26 avril 2022, la demande de mise en liberté immédiate sollicitée par des avocats de l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et Cie », a rapporté le journal en ligne "Guinée News.com".

D’après le journal "Guinée Matin", il s’agit d’une « mauvaise nouvelle pour Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et Oyé Guilavogui » qui « vont devoir rester encore en prison ».

Cette mauvaise nouvelle a mis en colère la défense de ces anciens dirigeants sous Alpha Condé.

« Ils sont devenus des détenus par la volonté du prince. La Crief est un instrument de sale boulot. La liberté est bafouée conformément à la loi. Nous allons immédiatement relever l’appel », a confié à "Guinée News.com", Me Sidiki Bérété, avocat de la défense.

« Le parquet spécial n’a pas pu démontrer les motifs de leur détention. En pleine audience, il a quitté le siège (...) par manque d’arguments. On veut faire taire politiquement nos clients. Mais c’est une peine perdue. Ils ne vont jamais se taire. Depuis le 6 avril 2022, ils sont incapables de présenter nos clients à une juridiction de jugement, ni à un juge d’instruction… », a regretté l’avocat.

Ibrahima Kassory Fofana (ancien Premier ministre), Dr Mohamed Diané (ancien ministre des Affaires présidentielles et de la défense nationale) et Oyé Guilavogui (ancien ministre de l’Environnement, des eaux et forêts) sont en détention préventive depuis le 6 avril dernier, à la Maison centrale de Conakry.

Ils sont poursuivis par le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption et complicité.

Pour rappel, la Cour de répression des infractions économiques et financières est une cour de justice pénale de la République de Guinée, au premier et au deuxième degré.

Elle a été créée en décembre 2021 par le chef de la junte guinéenne, le Colonel Mamadi Doumbouya, pour examiner des infractions économiques et financières d’au moins d'un milliard de francs guinéen.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın