Kenya : le vice-président Rigathi Gachagua dépose un recours contre sa destitution
Le Sénat a voté la semaine dernière la semaine dernière la destitution de Gachagua jugé coupable de « violation grave » de la Constitution, de menaces envers les juges et de pratiques politiques consacrant les divisions ethniques.
Tunis
AA/Tunis
La Haute Cour kenyane a ouvert mardi des audiences sur un recours du vice-président déchu Rigathi Gachagua contre sa destitution la semaine dernière, ont rapporté des médias africains.
Peu après l’ouverture des débats, en présence de Gachagua, la procédure judiciaire a été contestée par ses avocats, ainsi que par le chef de l’État William Ruto, indique l'Agence de presse africaine (APA).
L’équipe du principal intéressé a remis en question la composition du panel de trois juges pour l’affaire, arguant qu’il n’avait pas été constitué par la juge présidente de la Haute Cour kenyane, Martha Koome, mais par son adjoint, précise le même média.
Dans une saisine distincte, le président William Ruto a estimé que la Haute Cour n’avait pas la compétence sur l’affaire.
Le Sénat a jugé la semaine dernière Gachagua coupable de « violation grave » de la Constitution, de menaces envers les juges et de pratiques politiques consacrant les divisions ethniques.
Rigathi Gachagua, 59 ans, est devenu le premier vice-président écarté du pouvoir dans le cadre d’une telle procédure, prévue par la Constitution de 2010, point culminant de plusieurs mois de conflit ouvert avec William Ruto, rappelle l'APA.
Quelques heures après le vote historique de la chambre haute, le chef de l’État a nommé le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki, un avocat de 52 ans devenu poids lourd politique, à la vice-présidence.
Mais la Haute Cour kenyane, saisie par les avocats de Gachagua jugeant sa destitution anticonstitutionnelle et précipitée, a suspendu le remplacement, citant des « questions constitutionnelles monumentales », souligne le même média.