L’Union Africaine plaide pour une justice adaptée aux besoins des enfants en Afrique
- « Les systèmes juridiques nationaux devraient avoir la capacité d’accepter et de traiter des plaintes émanant des enfants ou déposées en leurs noms »
Togo
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La Commission de l’Union Africaine a appelé, mardi, à l’occasion de la commémoration de la journée de l’enfant africain (16 juin), tous les Etats membres au respect des dispositions portant sur une justice adaptée pour les enfants en Afrique.
La journée a été placée sous le thème : « L’Accès à la justice adaptée pour les enfants en Afrique».
Se prononçant à l’occasion d’un webinaire organisé à l’occasion de cette journée, Sidikou Aïssatou, rapporteuse de la commission de l’Union Africaine, chargée du monitoring et de la mise en œuvre de la charte africaine du droit des enfants, a indiqué qu’en l’absence de mécanisme efficace de protection des droits de l’homme, les enfants sont souvent exposés à des abus, et se heurtent à d’importantes difficultés y compris dans le cas du système judiciaire normal.
« En choisissant ce thème, le comité aimerait souligner l’importance des droits des enfants à accéder à une justice adaptée aux enfants pour la réalisation du droit des enfants en Afrique et tient à souligner la nécessité de créer un système de justice qui réponde aux besoins spécifiques des enfants », a indiqué Sidikou Aissatou.
Pour elle, le débat de ce jour, axé sur ce thème, « a été guidé par une réflexion parfaite par les enfants eux mêmes » et « le constat fait par la commission sur la mise en œuvre de la charte par les Etats » d’une mauvaise application des dispositions prévue par l’Union Africaine.
Conformément à la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, l’accès à une justice adaptée pour les enfants est le fondement du respect de tous les droits garantis.
Ces droits sont mentionnés dans les articles 4 (portant intérêt supérieur de l’enfant et respect des opinions de l’enfant), 17 (portant administration de la justice pour mineurs), 18 (portant protection de la famille et protection de l’enfant en cas de dissolution de la famille), 19 (portant soins et protection des parents), 24 (portant adoption des enfants) et article 25 (portant séparation des parents).
« Pour garantir une justice adaptée aux enfants, les systèmes juridiques nationaux devraient avoir la capacité d’accepter et de traiter des plaintes émanant des enfants ou déposées en leurs noms. Ceci en respectant et protégeant leur droit. Pour ce faire, il est nécessaire de créer un système de justice qui tienne compte des besoins spécifiques des enfants », a-t-elle affirmée.
Plusieurs panélistes ont pris la parole à l’occasion de ce webinaire commémoratif de la journée de l’enfant africain ce mardi 16 Juin.
De même, dans plusieurs pays, des initiatives pareilles ont été prises pour commémorer la journée.
Au Togo par exemple, à l’initiative de l’Unicef Togo et Plan Togo, un webinaire portant sur le Thème : « Les défis des enfants et jeunes du Togo face à la Covid-19 », a été organisé.
L’objectif de ce webinaire consistait à « promouvoir le dialogue entre les enfants et les jeunes à travers le partage des défis auxquels ils sont confrontés en cette crise due à la Covid-19, notamment les défis liés aux violences, les violences basées sur le genre, les contraintes liées au fonctionnement des mécanismes de protection des enfants et les difficultés d’accès à la justice des victimes de violences ».