AA / Tunis / M. Belhaj

L'économie tunisienne a enregistré une croissance de "1,4 % au cours de l’année 2024", a annoncé l'Institut national de la statistique (INS), samedi.

Un rebond principalement porté par le dynamisme du secteur agricole et des industries manufacturières, malgré un recul notable du secteur de l'énergie et des mines.

**Des secteurs en progression

L'agriculture s'est imposée comme le moteur essentiel de la croissance. "La valeur ajoutée du secteur a progressé de 12,1 % en glissement annuel au cours du quatrième trimestre de 2024", a précisé l'INS. Cette performance a contribué à hauteur de "0,97 % au taux de croissance de 2,4 % enregistré au cours du dernier trimestre".

Le secteur des industries manufacturières a également affiché une évolution positive, avec une hausse de "1,5 %" de sa valeur ajoutée. Cette progression a été stimulée par la croissance des industries agroalimentaires (+2,1 %), chimiques (+8,1 %) et des industries mécaniques et électriques (+2,5 %).

Par ailleurs, "le secteur de la construction et du bâtiment a enregistré une croissance de 2,5 %" sur la même période, tandis que le secteur des services a poursuivi sa dynamique positive avec une progression de "1,9 % de sa valeur ajoutée", notamment grâce aux bonnes performances des hôtels, restaurants et cafés (+5,7 %), du transport (+5 %) et de l'informatique et de la communication (+1,3 %).

**Des secteurs en recul

Malgré cette dynamique, certains secteurs ont pâti de difficultés structurelles. La valeur ajoutée du secteur de l'énergie, des mines, de la production et distribution d'eau, de l'assainissement et de la gestion des déchets a enregistré "une baisse de 7,9 % au cours du quatrième trimestre de 2024, par rapport à la même période de 2023". Cette contraction est principalement due à "la chute de 16,9 % de la valeur ajoutée du secteur d'extraction du pétrole et du gaz naturel".

De son côté, la valeur ajoutée globale du secteur industriel a reculé de "0,9 % au cours du quatrième trimestre de 2024", impactée par la baisse des activités extractives.

L'INS a par ailleurs souligné que "les estimations issues des comptes nationaux trimestriels montrent que le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a enregistré une croissance au taux de 2,4 % sur un an au quatrième trimestre de 2024". En glissement trimestriel, "le PIB en volume a progressé de 0,9 %".

Enfin, l'institut a noté une hausse de "7,1 % de la demande intérieure en volume", avec "une contribution positive de 7,5 % à la croissance économique du quatrième trimestre". Cependant, le solde des échanges extérieurs de biens et services a pesé sur l'économie, affichant "une contribution négative de -5 %", due à "la baisse du volume des exportations de biens et services (-0,2 %)" et "à la hausse de 9,7 % du volume des importations".