Afrique

La Cédéao suspend le Mali de ses instances

-En réaction à la nouvelle crise politique.

Lassaad Ben Ahmed  | 31.05.2021 - Mıse À Jour : 02.06.2021
La Cédéao suspend le Mali de ses instances

Mali

AA / Kané Illa

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) a suspendu, dimanche, le Mali de ses instances, en réaction à la nouvelle crise de que connaît ce pays.

La décision été prise à l'issue d'un sommet extraordinaire de l'organisation sous-régionale convoqué dans la capitale ghanéenne Accra.

Dans le communiqué final publié à l'issue de leur rencontre, les chefs d'État et de gouvernement réunis à Accra ont condamné le "récent coup d'État, qui est une violation de décisions prises lors du sommet extraordinaire tenu à Peduase Lodge, Aburi, Ghana, le 15 décembre 2020 et une violation de la charte de transition", avant de décider "de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao".

Les dirigeants ouest-africains ont, par ailleurs, demandé "la nomination immédiate d'un premier ministre civil" et la formation d'un "gouvernement inclusif" qui va "poursuivre le programme de transition".

Ils ont réaffirmé "la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra" et insisté que la date du 27 février 2022 "déjà annoncée pour l'élection présidentielle" soit "absolument maintenue".

Ils ont exhorté les partenaires internationaux, dont l'Union africaine, les Nations Unies et l'Union européenne "à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition".

Le sommet extraordinaire de la Cédéao a été convoqué suite à la nouvelle crise politique qui a éclaté lundi dernier au Mali, quelques heures après la publication du nouveau gouvernement du premier ministre Moctar Ouane.

Accusés d'avoir violé la charte de la transition dans la composition de ce gouvernement, le président de transition Bah N'Daw et le Premier ministre ont été arrêtés par des militaires et conduit à la caserne militaire de Kati.

Dans une déclaration lue à la télévision publique malienne, le vice-président de transition Assimi Goïta annonce les avoir "déchargés de leurs prérogatives".

Bah N'Daw et Moctar Ouane annoncent finalement leur démission.

Dans un arrêt publié vendredi dernier, la Cour constitutionnelle malienne a constaté la vacance du poste de président de transition et a décidé que le vice-président Assimi Goïta assure désormais les fonctions de président de transition, chef de l'État.

Au lendemain du coup d'État du 18 août dernier contre le président Ibrahim Boubacar Keita, la Cédéao avait suspendu le Mali de ses instances et pris des sanctions économiques contre ce pays, notamment la suspension des transactions financières et un embargo sur certains produits.

Avec le respect des conditions posées, notamment la désignation d'un président et d'un premier ministre civils, les sanctions ont été graduellement levées.

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