La Zambie et la Tanzanie appellent à un cessez-le-feu immédiat dans l'est de la RDC
-En tant que voisins, la Zambie et la Tanzanie ont souligné l'urgence de résoudre le conflit pour éviter une crise migratoire et maintenir la paix et la sécurité régionales, essentielles pour le commerce et l'intégration

Lusaka
AA / Lusaka / James Kunda
La Zambie et la Tanzanie ont appelé vendredi à un cessez-le-feu immédiat et à la fin des hostilités dans l'est de la République Démocratique du Congo.
Dans un contexte de dégradation de la situation sécuritaire, les deux pays ont insisté sur la nécessité d'engager un dialogue entre les différentes parties prenantes afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit.
Cet appel a été formulé dans un communiqué conjoint à l'issue de la troisième session de la Commission Permanente Mixte Zambie-Tanzanie (JPC), tenue pendant une semaine à Livingstone, le centre touristique de la Zambie.
« La commission a réitéré l'appel à un cessez-le-feu de la part des belligérants et à un dialogue de toutes les parties prenantes afin de trouver une solution amiable au conflit actuel. La commission a affirmé son soutien aux efforts de l'organe Troïka de la SADC en matière de coopération politique, de défense et de sécurité, notant que la Tanzanie en est la présidente, tandis que la Zambie en est la présidente sortante », indique en partie le communiqué.
Le texte a également salué la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et la Communauté est-africaine (EAC) pour avoir organisé leur premier sommet conjoint des chefs d'État et de gouvernement en février, afin d'aborder la question de la paix et de la stabilité en République Démocratique du Congo.
En tant que voisins immédiats, la Zambie et la Tanzanie ont souligné l’urgence de trouver une solution au conflit afin de prévenir une crise migratoire et de préserver la paix et la sécurité régionales, cruciales pour le commerce et l’intégration.
Le groupe rebelle M23 a renforcé son emprise territoriale dans l’est du Congo depuis décembre, s’emparant des capitales provinciales de Goma et de Bukavu.
Les combats dans l’est du pays ont causé plus de 7 000 morts cette année, a indiqué la Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, lors de son intervention devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, lundi.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir