L'Algérie et l'UE appellent au rétablissement de l'autorité constitutionnelle au Niger
- Lors d'un entretien téléphonique entre le ministre algérien des affaires étrangères et le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, la politique et la sécurité
Algeria
AA/ Alger / Hassan Jibril
L'Algérie et l'Union européenne ont appelé, samedi, à la nécessité d'unir les pressions politiques et diplomatiques afin d'assurer le "rétablissement de l'autorité constitutionnelle au Niger".
C'est ce qui ressort d'un entretien téléphonique effectué entre le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, et le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, la politique et la sécurité, Josep Borrell.
Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que cet entretien a porté sur la situation au Niger, que les deux parties "ont passé en revue de l'évolution de la situation dans ce pays frère et voisin et les dangers qu'ils font peser sur lui et sur toute la région côtière saharienne".
"Les deux parties ont souligné la nécessité d'unir les pressions politiques et diplomatiques pour assurer le rétablissement de l'autorité constitutionnelle en République du Niger à travers le retour au pouvoir de Mohamed Bazoum, président légitime", a fait savoir le communiqué.
Attaf a, également, insisté sur la nécessité de donner la priorité à la voie politique et diplomatique, compte tenu des répercussions qu'entraîneraient l'option du recours à la force, qui ne fera qu'exacerber la situation et la détériorer localement et régionalement".
L'Algérie s'oppose à toute opération militaire chez son voisin du sud, le Niger. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé aujourd'hui, dans une interview aux médias locaux, que l'Algérie s'oppose au coup d'État militaire, appelant en ce sens au retour de la légitimité constitutionnelle.
Tebboune a ajouté que l'Algérie appelle à résoudre les problèmes de la meilleure façon, rappelant la disponibilité de son pays à contribuer à la résolution de la crise nigérienne.
Jusqu'à vendredi, toutes les tentatives africaines et internationales de négocier avec les putschistes pour libérer Bazoum et le ramener au pouvoir avaient échoué, au milieu des assurances d'éminents organismes internationaux qu'une intervention militaire occidentale ne contribuerait pas à résoudre le conflit dans le pays.
Rappelons que l'Algérie a mis en garde contre les conséquences d'une intervention militaire étrangère pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, après des informations faisant état de l'intention de la France et de la communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest de recourir à la force pour réinstaller le président Mohamed Bazoum au pouvoir.
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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