Le Bénin confirme la mort de 54 soldats lors des attaques du 17 avril et rejette les allégations de bilan gonflé
- Le porte-parole du gouvernement réfute les rumeurs selon lesquelles le nombre de victimes serait plus élevé

Benin
AA / Nairobi / Andrew Wasike
Le gouvernement béninois a confirmé, mercredi, le décès de 54 soldats le 17 avril dans des attaques coordonnées menées par des groupes armés dans les régions du nord du pays.
C'est ce qui ressort d'une déclaration du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, rapportée par La Nouvelle Tribune.
Selon un communiqué officiel, le bilan des morts dans les rangs des Forces de défense et de sécurité (FDS) lors des attaques ne se chiffrait pas en centaines, comme le prétendait certaines informations partagées sur les réseaux sociaux.
Les attaques ont visé des positions de l'armée dans la zone du "triple point" entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, ainsi qu'au niveau des chutes de Koudou.
Houngbédji a déclaré que huit soldats ont été tués au niveau des chutes de Koudou et 46 au niveau du "triple point".
Il a souligné que "cela ne diminue en rien la gravité de ce qui s'est passé".
Outre les pertes militaires, Houngbédji a rapporté que 33 assaillants ont été neutralisés dans des affrontements avec l'armée béninoise, et de nombreux blessés ont été enregistrés des deux côtés.
Il a souligné la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles de l'armée, notamment logistiques et matérielles, pour faire face à la menace terroriste.
Houngbédji a cité le manque de coopération avec les pays voisins comme facteur de la persistance des attaques.
Le nord du Bénin est confronté à une recrudescence des attaques de groupes extrémistes liés à Al-Qaïda et à Daech, infiltrés depuis les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.
En réponse, le gouvernement béninois a lancé l’opération Mirador en janvier 2022, déployant près de 3 000 soldats et recrutant 5 000 autres pour renforcer la sécurité dans les zones vulnérables.
Malgré les efforts, la région reste instable, avec une embuscade meurtrière en janvier dans la zone frontalière du "triple point" qui a entraîné la mort de 28 soldats dans une attaque revendiquée par le Jama'at Nasr al-Islam wal-Muslimin, affilié à Al-Qaïda.