
Tunisia
AA / Tunis / Salim Boussaïd
Le ministre algérien des Affaire étrangères Ahmed Attaf a déclaré, mercredi, que les relations tuniso-algériennes sont, aujourd'hui, au meilleur de leur histoire.
Attaf, en visite officielle de deux jours en Tunisie en sa qualité d'envoyé spécial du président Tebboune, s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le président Kaïs Saïed, mercredi, au palais présidentiel de Carthage.
Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé, dans sa déclaration, que la conjoncture aux niveaux régional, continental et international n'augure d'aucun "signe de satisfaction".
"Le système des relations internationales dans sa composante politique et économique est actuellement marqué par un effritement inquiétant", a indiqué Attaf, pointant une "négligence accrue des moindres règles et des lois internationales..." et déplorant la logique de "non droit" et de la loi du "plus fort".
Le diplomate algérien a souligné que les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique étaient les plus touchées.
"La cause palestinienne est aujourd'hui à une étape, la plus dangereuse de son histoire", a-t-il déclaré, considérant qu'elle est confrontée à un "défi existentiel par excellence", soulignant l'importance de la solution établie par la légitimité internationale depuis 8 décennies.
S'agissant de l'Afrique, Ahmed Attaf a relevé que le continent passe par une dégradation de la situation à tous les niveaux : sécuritaire, politique et économique, dont la région sahélo-saharienne.
La situation étant telle, "la coordination tuniso-algérienne n'est plus indispensable uniquement, mais vitale", a-t-il soutenu, rappelant que cette coordination ne s'est jamais interrompue, "les deux peuples partageant le même destin, pour le meilleur comme pour le pire".
Cela est palpable, a-t-il affirmé, "dans la convergence de nos positions, concernant la cause palestinienne, les développement dans notre voisinage régional, ou encore dans les espaces de notre appartenance commune", a-t-il conclu.
Pour sa part, le président Kaïs Saïed a insisté sur le renforcement des liens fraternels solides entre les deux pays dans divers domaines, y compris le développement des régions frontalières, le renforcement des échanges commerciaux, économiques et d’investissement, ainsi que la lutte contre la contrebande et de l’immigration irrégulière, selon une vision commune pour un avenir meilleur pour les peuples tunisien et algérien.