Libye: Haftar bombarde Misrata
- Selon Muhammad Qanunu, porte-parole des Forces gouvernementales
Libyan
AA / Walid Abdallah
Des avions de guerre soutenant les milices du général libyen à la retraite Khalifa Haftar, ont bombardé, samedi, la zone d’Abu Qurayn, à l'est de Misrata.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du porte-parole des forces gouvernementales, Muhammad Qanounou, publié par le bureau d’informations de l'opération "Volcan de la Colère" sur sa page Facebook.
Qanounou a expliqué que le raid n'a causé aucune perte humaine, soulignant qu'il s'agit d'une nouvelle violation du cessez-le-feu à la veille de la conférence de Berlin.
Dans un contexte connexe, une source militaire affiliée au gouvernement d’entente nationale a déclaré au correspondant de l'Agence Anadolu (AA) que les forces gouvernementales avaient réussi, samedi à l'aube, à déjouer l'infiltration de militants affiliés à la milice Haftar sur la route de l'aéroport, au sud de Tripoli.
La source, qui a préféré garder l’anonymat, a ajouté que les affrontements "se sont poursuivis jusqu'au petit matin, quand le groupe d’assaillants s'est enfui après l'échec de leur offensive".
À l'initiative de la Turquie et de la Russie, des pourparlers ont eu lieu, lundi à Moscou, pour instaurer un cessez-le-feu entre les forces gouvernementales libyennes et les forces de Haftar.
Fayez al-Sarraj, chef du conseil présidentiel internationalement reconnu, a signé l’accord de cessez-le-feu, tandis que Haftar a demandé, mardi, deux jours pour des consultations, mais il a quitté Moscou sans signer l’accord.
Une conférence internationale se tiendra à Berlin, dimanche, avec la participation de 12 pays, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que quatre organisations internationales, et en présence des parties au conflit en Libye, pour échanger des vues sur les mesures à prendre pour ramener la paix et la stabilité en Libye.
Les forces de Haftar ont lancé une offensive depuis le 4 avril pour prendre le contrôle de Tripoli, le siège du gouvernement légitime, ce qui a eu pour effet de faire avorter les efforts des Nations Unies pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens.
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