Libye : l’ONU met en garde contre l'impossibilité de la tenue des élections en Libye
- L'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye, Jan Kubis, a déclaré qu'il y a des parties qui insistent sur la mise en place de conditions préalables pour la tenue des élections à temps
New York
AA/New York
L'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye, Jan Kubis, a mis en garde jeudi contre l'effondrement de l'accord de cessez-le-feu en Libye, et l’impossibilité de la tenue des élections à temps.
C’est ce qui ressort d’une déclaration présentée par Kubis lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU qui se déroule actuellement au siège de l'organisation à New York, avec la participation des ministres des Affaires étrangères d'un certain nombre d'États membres du Conseil, en plus du Premier ministre libyen Abdulhamid Dbeibeh et du secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit.
« Je crains que certaines parties en Libye (sans les nommer) ne soient pas prêtes pour la tenue des élections prévues pour le 24 décembre prochain », a déclaré Kubis.
« Il y a des parties qui insistent à imposer des conditions préalables à la tenue des élections à temps, et je crains que la Libye perde la percée réalisée, et que l'accord de cessez-le-feu s'effondre si le processus politique reste bloqué.
Depuis des mois, la Libye a connu une percée politique : le 16 mars, une autorité de transition élue, composée d'un gouvernement d'union et d'un conseil présidentiel, a assumé sa mission de conduire le pays aux élections législatives et présidentielle à la fin de cette année.
Le responsable onusien a appelé "toutes les parties libyennes à déployer tous les efforts nécessaires pour organiser les élections et mettre de côté leurs divergences pour parvenir à un accord".
Kubis a déclaré aux membres du Conseil de sécurité que l'Armée nationale libyenne (milice de Khalifa Haftar) n'a pas permis au gouvernement d'étendre son contrôle sur le terrain.
Il a souligné la nécessité d'ouvrir la route côtière (la liaison entre l'est et l'ouest de la Libye) en tant que partie importante de l'accord de cessez-le-feu.
La route côtière "Misrata - Syrte" est une route importante pour le commerce, et elle est fermée depuis que la milice du général à la retraite Khalifa Haftar a lancé, en 2019, une attaque ratée pour contrôler la capitale, Tripoli (ouest), siège du gouvernement internationalement reconnu.
Kubis a également mis en garde contre la présence continue de forces étrangères et de mercenaires en Libye, ce qui menace l'accord de cessez-le-feu.
Le 23 octobre 2020, les Nations unies ont annoncé que les deux parties au conflit en Libye, étaient parvenues à un accord de cessez-le-feu, dans le cadre des discussions du comité militaire mixte à Genève, en Suisse.
L'accord prévoyait le retrait de tous les ''mercenaires'' étrangers de Libye dans les 3 mois suivant cette date. Depuis lors, la milice de Haftar a violé l'accord de manière sporadique, tout en continuant à s'armer et à mobiliser ses forces.
*Traduit de l’arabe par Wejden Jlassi
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