
Al Qahirah
AA/ Egypte/ Ibrahim Khazen - Ikram Kouachi
L'Égypte a déclaré que la division du Soudan constitue une « ligne rouge », soulignant sa position ferme en faveur de l'unité, de la stabilité et de l'intégrité territoriale du pays nord-africain.
Cette déclaration intervient alors qu'un conflit sanglant entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), débuté en avril 2023, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de millions de personnes.
Dans une interview accordée vendredi soir à Al Sharq News, Badr Abdelatty, ministre égyptien des Affaires étrangères, a réaffirmé le « soutien indéfectible » de l'Égypte aux institutions nationales du Soudan.
« Nous sommes profondément préoccupés par l'unité du Soudan, sa stabilité et l'intégrité de ses territoires. C'est une ligne rouge pour nous, et nous ne pouvons l'accepter en aucune circonstance », a-t-il déclaré.
Il a souligné la position de l'Égypte contre toute proposition visant à créer des structures politiques parallèles, réaffirmant son soutien total au Soudan et à son peuple.
Le mois dernier, les FSR et leurs alliés ont tenté de former un gouvernement parallèle, et un événement politique a eu lieu à Nairobi, au Kenya.
Concernant la situation à Gaza et les projets américains de déplacer les Palestiniens, Abdelatty a commenté l'évolution de la position des États-Unis, en particulier les récentes déclarations du président américain Donald Trump.
Trump a déclaré mercredi que « personne ne va expulser de Palestiniens » de l'enclave, un développement important que l'Égypte a accueilli favorablement.
Abdelatty a également confirmé qu'une conférence sur la reconstruction de Gaza, que Le Caire doit organiser, est prévue pour fin avril.
Il a exprimé son « optimisme quant aux engagements financiers » des pays donateurs et a souligné les efforts de l'Égypte pour impliquer à la fois des acteurs régionaux et internationaux arabes et non arabes dans ce processus.
Le ministre des Affaires étrangères a souligné l'importance du secteur privé dans la reconstruction de Gaza, en mettant l'accent sur la participation des entreprises palestiniennes, arabes et internationales, notamment celles en provenance de Türkiye, des États-Unis et d'Europe.
Il a ajouté que le sommet à venir inclura « des idées novatrices » ainsi que des ateliers dédiés à des enjeux spécifiques liés à la reconstruction des infrastructures de l'enclave.
Trump a promu des plans visant à relocaliser les Palestiniens de Gaza vers des pays voisins tels que l'Égypte et la Jordanie, une proposition fermement rejetée par ces deux pays ainsi que par d'autres nations arabes et européennes.
En réponse, les dirigeants arabes ont tenu un sommet d'urgence au Caire le 4 mars, rejetant unanimement toute tentative de reconstruire Gaza par le déplacement forcé de ses habitants.
Le sommet a également approuvé un plan de reconstruction complet pour le territoire, qui devrait durer cinq ans et coûter environ 53 milliards de dollars.
Un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers est en place à Gaza depuis le 19 janvier, mettant fin à la guerre d'Israël, qui a tué plus de 48 500 Palestiniens, dont la majorité étaient des femmes et des enfants, et laissé l'enclave en ruines.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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