Afrique

L'Égypte demande un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin aux "massacres quotidiens" à Gaza

- Les ministres égyptien et français des affaires étrangères ont tenu une conférence de presse conjointe au Caire

Ikrame Imane Kouachi  | 17.08.2024 - Mıse À Jour : 17.08.2024
L'Égypte demande un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin aux "massacres quotidiens" à Gaza

Ankara

AA / Ankara / Ikrame Omane Kouachi

L'Egypte a souligné samedi l'urgence d'un cessez-le-feu immédiat entre Israël et les factions de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza.

Le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a tenu une conférence de presse conjointe avec son homologue français Stéphane Séjourné au Caire.

"L'opportunité est encore disponible pour mettre fin aux massacres quotidiens qui ont lieu dans la bande de Gaza si les intentions sont sincères et s'il y a une volonté politique entre les parties", a-t-il déclaré.

Abdelatty a ajouté : "L'Égypte déploie des efforts extraordinaires pour contenir les conséquences désastreuses de la guerre prolongée à Gaza et joue un rôle responsable pour empêcher que la situation ne devienne incontrôlable."

Le chef de la diplomatie égyptienne s'est également montré optimiste quant au soutien de la France à la solution des deux États.

"Nous attendons avec impatience le maintien de la position ferme de la France en faveur de la solution à deux États", a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait suite à l'annonce faite vendredi par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar, selon laquelle ils ont proposé à Israël et au Hamas une « proposition de transition » visant à combler les lacunes restantes afin de faciliter la mise en œuvre rapide de l'accord.

Selon une déclaration commune des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, les discussions qui se sont tenues pendant deux jours à Doha ont été qualifiées de « sérieuses et constructives » et se sont déroulées dans une atmosphère positive.

Bien que les médiateurs n'aient pas divulgué les détails de la nouvelle proposition, ils ont noté qu'elle s'alignait sur les principes énoncés par le président Biden le 31 mai 2024 et sur la résolution n° 2735 du Conseil de sécurité.

Le Hamas a refusé de s'engager dans les nouvelles discussions, insistant pour que Tel-Aviv adhère aux accords conclus en juillet, qui avaient été approuvés par Biden deux mois auparavant, comme l'ont rapporté les médias.

Israël, faisant fi d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, a fait l'objet d'une condamnation internationale en raison de la poursuite de son offensive brutale sur Gaza depuis l'attaque du 7 octobre de l'année dernière par le groupe de résistance palestinien, le Hamas.

Depuis, l'offensive israélienne a fait plus de 40 000 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 92 400 blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Plus de dix mois après l'assaut israélien, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, soumises à un blocus paralysant de la nourriture, de l'eau potable et des médicaments.

Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice (CIJ), qui lui a ordonné de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville méridionale de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant d'être envahis le 6 mai.

* Traduit par Tuncay Çakmak

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