AA / Antananarivo / Sandra Rabearisoa

De fortes pluies se sont abattues sur Antananarivo, capitale de Madagascar, depuis le début de la soirée de lundi, et ce, pendant presque 12 heures d’affilée, provoquant une grosse montée des eaux, des dégâts importants ainsi que des pertes en vies humaines.

D’après le bilan officiel issu du dernier bulletin publié par le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) ce jeudi 20 janvier, 11 personnes sont décédées, tandis que 23 428 autres sont sinistrées à la suite de ce mauvais temps.

Les décès sont liés aux éboulements de terrain ou à l’effondrement de maisons. Jusqu’ici, 9 061 personnes ont été déplacées et réparties dans 26 sites d’hébergement.

En terme de dégâts matériels, 3 497 maisons ont été ont été inondées et 11 autres détruites.

Ce n’est pas la première fois qu’Antananarivo est sous les eaux.

En 2020, la Capitale malgache était déjà sujette à une inondation à la suite de pluies diluviennes au même titre que d’autres régions situées notamment dans le Nord – Ouest du pays.

Le bilan était alors d’au moins 26 morts et 90 000 sinistrés sur l’ensemble du territoire.

Le bouchage des canaux d’évacuation et la recrudescence des activités des remblayages sont citées par les autorités parmi les causes de ces inondations récurrentes à Antananarivo.

Au cours d’une descente dans deux sites d’hébergement des sinistrés à Ankorondrano et Andohatapenaka ce jeudi après – midi, le président Andry Rajoelina accompagné du maire d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina a promis de « trouver des solutions pérennes pour prévenir contre les crues pendant les saisons pluvieuses ».

Madagascar se trouve en pleine saison cyclonique qui débute à la mi – janvier jusqu’au mois de mars.

Le service de la Météorologie prévoit une nouvelle intempérie qui apportera de fortes précipitations sur la période du 23 au 26 janvier dans 6 régions de la Grande île, ainsi qu’une formation cyclonique qui pourrait toucher toute la partie nord du pays à partir de samedi.

Pourtant, il y a quelques semaines, les plaines d’Antananarivo étaient à sec pour cause de retard de pluies.

Une sècheresse qui serait liée au changement climatique et à la déforestation selon le ministère de l’Environnement.

Le gouvernement a même dû recourir à des pluies artificielles pour satisfaire une partie des besoins des agriculteurs.