AA/Tunis

Le Niger a rempli les critères d’élimination de l’onchocercose, ce qui en fait le cinquième pays au monde et le premier pays d’Afrique à être reconnu par l’OMS comme ayant interrompu la transmission du parasite Onchocerca volvulus, a confirmé jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), selon un communiqué publié sur le site de l'ONU.

L’onchocercose, communément appelée cécité des rivières, est une maladie parasitaire et la deuxième cause infectieuse de cécité dans le monde après le trachome. Elle est transmise par la piqûre d’une mouche noire infectée, que l’on trouve principalement à proximité des cours d’eau, précise l'ONU.

La maladie touche surtout les populations rurales d’Afrique subsaharienne et du Yémen, même si des zones d’endémie plus réduites sont également présentes en Amérique latine.

Entre 1976 et 1989, sous l’égide du Programme OMS de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest (OCP), le Niger a pris des mesures de lutte antivectorielle consistant à pulvériser des insecticides qui ont permis de réduire considérablement les niveaux de transmission de l’onchocercose, rappelle l'ONU.

Niamey rejoint quatre autres pays dont l’élimination de l’onchocercose a été attestée par l’OMS, tous situés dans la Région des Amériques : la Colombie (2013), l’Équateur (2014), le Guatemala (2016) et le Mexique (2015).

L’onchocercose est la deuxième maladie tropicale négligée éliminée au Niger : le pays a été certifié exempt de transmission de la dracunculose (maladie du ver de Guinée) en 2013.

Dans la Région africaine de l’OMS, 21 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale négligée. Au niveau mondial, 54 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale négligée, indique la même source.